Réforme du Bac pro : l’intersyndicale appelle à la grève

Carole Grandjean, la ministre déléguée à l’Enseignement et la formation professionnelle détaillait fin novembre la réorganisation annoncée de l’année de terminale en lycée professionnel. Cependant, plusieurs points de ce chantier de réforme suscitent de vifs débats et l‘opposition des syndicats.

Un emploi du temps qui change

À la rentrée 2024, l'emploi du temps des élèves de Terminal du bac pro changera de tempo. 34 semaines au total, un volume d'enseignement qui sera le même, mais sera découpé très différemment. Dans le détail, les élèves auront pour obligation de suivre un tronc commun d'enseignement de 30 semaines. Ils passeront 22 semaines en classe au lieu des 26 actuelles et six semaines en entreprise pour un stage obligatoire. Il restera donc six semaines à la clé et c'est là une des nouveautés qui provoquent le plus de crispations.

Un parcours personnalisé

Ce dispositif devrait permettre, selon la ministre déléguée, aux élèves de Terminal de se construire un parcours personnalisé selon leurs projets professionnels. En somme, ceux qui voudraient poursuivre dans l'enseignement supérieur, en BTS par exemple, bénéficieraient de cours intensifs pour s'y préparer et les lycéens qui choisiraient de travailler directement après le bac feraient six semaines de stage supplémentaires afin de renforcer leurs chances de trouver un emploi. Autre nouveauté, ces six semaines de stage à la carte, tout comme les six semaines de stage obligatoires, seront rémunérées à hauteur de 100 € la semaine en terminale par le gouvernement, de quoi attirer de nombreux candidats. Pour libérer du temps dans les plannings, la grande majorité des épreuves du bac pro seront avancées en mai et pour éviter un départ anticipé en vacances et surtout le décrochage scolaire, deux épreuves seront maintenues tout de même en juin.