Précarisés, les accompagnants des élèves en situation de handicap se mobilisent

Par 15/01/2025 - 05:00

Demain jeudi (16 janvier), les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) sont mobilisés dans toute la France pour réclamer, notamment, une hausse de leur rémunération. En Guadeloupe, la FSU appelle à un rassemblement devant le rectorat.

    Précarisés, les accompagnants des élèves en situation de handicap se mobilisent
@Alexandre Giraud

Dans le monde de l’éducation, grande journée de mobilisation demain jeudi (16 janvier) pour les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).

Ils réclament la reconnaissance de leur métier à travers la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B dans la fonction publique de l’Etat.

Sur le plan local, les syndicats demandent aussi un renforcement des effectifs des AESH et un temps de travail rehausser à 24 heures par semaine.

« Sous-payés »

Karine Fronteau, secrétaire adjointe du SNuipp-FSU, responsable de la commission AESH du 1er degré, explique que d’une manière générale, ce sont des personnels qui sont maltraités :  

Ils sont précaires et ils ne sont pas fonctionnaires. Mais nous, au niveau Guadeloupe, on a d'autres problèmes. Plus de 850 AESH sont payés 19 h 30 et travaillent 21 heures. Ils doivent avoir accès au CDI au bout de trois ans, mais le rectorat de Guadeloupe refuse alors que les autres départements de France ont accepté. Nous demandons aussi qu'ils aient accès à des formations comme le congé de formation professionnelle. On nous renvoie toujours aux calendes grecques depuis plusieurs années. On nous dit que ça sera fait l'année prochaine. Et enfin, on demande que tous les AESH de Guadeloupe soient au moins à 24 heures, comme dans tous les départements français.

« Le seul métier qui n’a pas de statut »

Pour Karine Fronteau, il est important que les AESH aient une véritable reconnaissance de leur travail :

Quand on travaille pour l'État, on a un statut. Et les AESH,  c'est le seul métier qui n'a pas de statut. Donc du coup, ils sont corvéables à merci. Ils sont en général embauchés à moitié temps, donc en moyenne, il touche 1 000 euros par mois. On a d'abord demandé aux AESH de venir pour dire directement à la rectrice et au secrétaire général que trop c'est trop. Ils ne peuvent pas continuer à travailler dans des conditions comme celles-là. Mais nous invitons aussi les parents d'élèves qui ont des enfants en situation de handicap à venir. Eux aussi ils sont en souffrance parce qu'ils se rendent compte que leurs enfants ne peuvent pas être accompagnés correctement. Et nous invitons aussi tous les personnels qui peuvent venir soutenir les AESH, parce que de nos jours, tout le monde est conscient qu'on ne peut pas faire sans eux.

Le point de rassemblement est prévu demain jeudi, à 9 heures, devant le rectorat.


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