Établissements scolaires bloqués : la communauté scolaire mobilisée contre des suppressions de poste
Ce jeudi 20 mars, un mouvement de grève a été opéré dans l’éducation nationale. Les syndicats enseignants sont mobilisés pour dire non à la suppression annoncée de 89 postes dans l’académie de Guadeloupe pour la rentrée prochaine.

Selon les syndicats on dénombre aujourd’hui 65% de grévistes dans le second degrés et 35% dans le premier. Ajoutez à cela, plusieurs établissements fermés. Selon l’Académie de Guadeloupe, on dénombre 23 établissements scolaires du second degré (8,67%) et 13 écoles (18,57%) entravés.
Plusieurs dizaines de personnes se sont donc réunies devant le rectorat ce matin pour faire entendre leurs revendications.
Quand vous voyez le nombre d'établissements bloqués, oui, on est satisfait.
Satisfaits, mais conscient qu'il reste beaucoup à faire avant d'obtenir gain de cause, c’est l'état d'esprit affiché par Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU Guadeloupe.
Les exigences des syndicats
À l'appel des syndicats, de nombreux enseignants ont répondu à l'appel à manifester devant le rectorat ce jeudi. Avec toujours les mêmes exigences.
Nous allons être reçus par l'administration avec des exigences, c'est à dire l'annulation des suppressions de postes et une dotation pour répondre notamment à la problématique des élèves en situation de handicap.
Les suppressions de postes annoncées dans l'Académie inquiètent les enseignants. Car l'une des conséquences est que certains d'entre eux se retrouvent dans la précarité. Comme cette enseignante contractuelle qui a souhaité rester anonyme.
Il n'y a pas de possibilité de rester sur le département alors qu'il y a des besoins. Comment se fait-il qu'il y ait des besoins ? On supprime les postes ou on nous envoie à l'extérieur. Soit à Saint-Martin, soit en France obligatoirement.
L’inquiétude demeure
A noter que les fédérations de parents d'élèves ont soutenu la mobilisation ce matin et sont venues en soutien aux grévistes devant le rectorat. Maïté Armède est la représentante de la FCPE.
Nous ne pouvons pas faire autrement. Entendre des suppressions de postes et parallèlement avoir des classes surchargées. C'est difficile à entendre pour nous. On ne peut pas dire que c'est de gaieté de cœur que nos enfants et donc les élèves ratent des cours. Mais je pense qu'il y a des moments où il faut savoir se mobiliser.
Reçu par l'administration du rectorat ce matin, les syndicats n'excluent pas de reconduire leur mouvement si leurs requêtes ne sont pas entendues.
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