Élus et acteurs du monde économique réagissent sur les conséquences des coupures d’électricité
Depuis lundi 16 septembre, l’archipel est impacté par des coupures d’électricité de plus en plus longues et fréquente en raison du mouvement de grève des agents à EDF PEI. Ce jeudi 19 septembre, les élus et les acteurs de l’économie sortent du silence.
Elie Califer est l’un des premiers à s’être exprimé par voie de communiqué sur les conséquences de la grève à EDF. Le député s’est dit préoccupé par la situation des malades pris en charge à domicile.
Des citoyens, déjà fragilisés par leur condition, se retrouvent dans une situation critique qui pourrait entraîner des pertes de chance. Au-delà des personnes qui se trouvent dans des structures de santé, le Député CALIFER pense par exemple aux personnes qui ont à effectuer leur autodialyse et qui, depuis maintenant quelques jours, ne peuvent la faire en toute sécurité.
Un appel à résoudre le conflit
Elie Califer a appelé toutes les parties à « la responsabilité » et les a invités à trouver « dans les délais les meilleurs les solutions qui conduiraient à l’application du protocole signé le 17 février 2023 ». Il s’agit là en effet du point de blocage ayant motivé le mouvement de grève actuel à EDF PEI.
De son côté le président de Région, Ary Chalus, a appelé à une résolution rapide du conflit entre les agents syndiqués et la direction.
Ary Chalus souhaite exprimer sa profonde préoccupation face à l'impact de cette situation sur la population guadeloupéenne ainsi que sur les entreprises. En effet, depuis plusieurs jours, notre archipel subit actuellement des délestages de plus en plus longs, qui affectent la vie quotidienne de chacun et qui menacent nos secteurs économiques essentiels, tout comme le secteur de la santé.
Toujours dans le volet politique, le président Losbar souhaite une « sortie de crise rapide ». Qualifiant la situation comme « insoutenable » et « inadmissible », notamment pour les besoins quotidiens des familles, l’activité économique du territoire et les personnes dépendantes de dispositifs médicaux « nécessitant une alimentation électrique ».
Des conséquences désastreuses pour les entreprises
La CCI des îles de Guadeloupe (chambre de commerce et de l’industrie) et l’UDE MEDEF ont aussi tenu à exprimer leur mécontentement en raison des délestages opérés du fait de la grève à EDF.
L’UDE MEDEF s’est carrément dit « opposé « aux nombreuses coupures d’électricité qui affectent la vie de nos concitoyens et de nos entreprises ». Et la CCI a alerté sur cette crise qui « met en péril les entreprises et la population ».
Ce mouvement social provoque des coupures d’électricité dans toute l’île, paralysant de nombreux secteurs vitaux et exposant les entreprises à des pertes irréversibles, tout en mettant en danger la sécurité des personnes les plus vulnérables.
Selon la CCI, ces coupures et leurs conséquences pénalisent non seulement les entreprises, mais peuvent avoir des répercussions sur les prix de vente pour la population. La chambre de commerce ne mâche pas ses mots dénonçant une population « prise en otage ».
L’union des métiers et des industries de l’hôtellerie s’est également exprimée sur le sujet afin de manifester un « profond soutien » à tous les professionnels de la restauration, de l’hôtellerie et de l’industrie touristique.
L’occasion de rappeler qu’en raison des coupures de courant de plus en plus fréquentes et rallongées, de nombreux commerces sont contraints de fermer leurs portes. D’autant plus que ces coupures impactent la distribution en eau et le réseau de téléphonie sur l'ensemble du territoire. Plusieurs communes ont également pris la décision de procéder à la fermeture d'écoles ce jeudi après-midi en raison des conséquences du mouvement social à EDF PEI.
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