CHU : le personnel des urgences utilise son droit de retrait.
Le personnel du service des urgences tire la sonnette d'alarme et dénonce le manque de moyens. Ce matin, ils ont utilisé leur droit de retrait. Des médecins qui craignent désormais de voir les patients mourir chez eux de peur de se rendre au CHU pour se faire soigner.
Depuis des semaines, qu’ils soient médecins, membres du personnel, des syndicats, mais aussi personnalités de la vie civile, ils sont nombreux à manifester leur inquiétude au sujet de la situation au CHU.
Le collectif de défense du CHU tire la sonnette d’alarme depuis quelques mois.
Outre le manque de matériel et de médicaments, déjà récurrent et qui s’est accentué depuis l’incendie, le personnel de l’hôpital dit se retrouver désormais confronté aux manques de moyens humains.
Face à cette situation critique, de nombreux médecins auraient en effet fait le choix de quitter le département.
Des conditions de travail dégradées dénoncées par le personnel des urgences du CHU. Ce lundi matin, ils ont décidé d’utiliser leur droit de retrait afin d’exprimer leur désarroi. Un personnel fidèle à son poste en ce début de semaine et qui assure normalement la prise en charge des patients, mais qui veut attirer l’attention sur une situation devenue insoutenable, tant pour l’équipe de professionnels que pour les malades.
Ce matin, à l’aube, ils n’étaient que 2 patients à arpenter les couloirs des urgences. Une situation qui interpelle dans un service aussi important au sein d’un hôpital mais qui reflète une certaine réalité : la population redoute l’idée de se rendre dans un établissement de santé dont tout le monde pointe la dangerosité.
Selon le chef du service des urgences, le Dr Serge Ferracci, la crainte des médecins urgentistes à l’heure actuelle, c’est donc de voir des patients perdre la vie chez eux à défaut de s'être rendu à l’hôpital.
(crédits photo @Simax Communication)
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