Sargasses : les nouveaux seuils d’alerte

Par 10/07/2018 - 18:43 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:24

Le Haut Conseil de santé publique a rendu ses conclusions sur l'exposition du public aux émanations de H2S et de NH3. Le dernier avis datait de 2015. Celui qui vient de sortir confirme qu’il faut bien mesurer à la fois la l’hydrogène sulfuré (H2S) et l’ammoniac (NH3). C’est ce que fait déjà l’ARS. Et de nouvelles recommandations sont formulées en fonction des différents seuils de ces deux gaz.

    Sargasses : les nouveaux seuils d’alerte

Il y a des seuils définis pour une toxicité aiguë, sur 24 heures, et d’autres pour une toxicité dite chronique pour les personnes exposées plus de 15 jours.

Toxicité aigüe 

Avant, quand il y avait un peu de gaz, il s’agissait d’enlever les algues et informer le public. Aujourd’hui, il s’agit d’ éloigner les personnes vulnérables et éviter d’être sous le vent des émissions des gaz . Cela vaut pour des valeurs de 0,07 à 1ppm de H2S (hydrogène sulfuré)

Ce sont les préconisations qui nous concerneront le plus souvent car l’ARS souligne que la plupart des concentrations relevées sur notre littoral sont inférieures à 1 ppm.

A partir d’1 ppm d’H2S, avant il fallait seulement enlever les algues, maintenant, il est aussi recommandé à la population de se tenir éloignée des zones affectées. Et les personnes vulnérables doivent éviter de s’exposer à d’autres substances irritantes ou allergisantes (fumée de tabac, produits d’entretien…)

Ces recommandations sont aussi valables jusqu’à 8,3ppm de NH3. Le NH3, c’est de l’ammoniac.

 

A partir de 5 ppm pour le H2S et de 8,3 ppm pour NH3, c’est plus sérieux : l’ARS recommande fortement d’éviter l’accès aux zones à risque et de ne pas se placer sous le vent des émissions. Les personnes chargées de l’enlèvement doivent être équipées de moyens de mesure individuels avec alarmes.

Plusieurs écoles avaient fermé à cause de malaises et gênes. A Petit Bourg par exemple, les émanations d’H2S avaient atteint 6 ppm.

 

Toxicité chronique 

 

L’émanation doit dépasser 0,07 ppm sur 15 jours pour l’H2S, ce qui est peu.

Très peu d’études existent concernant l’exposition humaine chronique à ces deux gaz : ammoniac et hydrogène sulfuré. Des troubles ont certes été rapportés mais pour des expositions répétées à des concentrations énormes : à savoir 50 à 100 ppm d’H2S.

Quoi qu’il en soit dans tous les cas, l’ARS recommande aux populations exposées, et particulièrement aux plus vulnérables:

- d’éviter la baignade, la manipulation et le contact avec les masses d’algues flottantes.

- de quitter les zones de bord de mer où les algues se sont accumulées et de s’éloigner des zones où l’odeur d’H2S est perceptible (odeur d’œuf pourri)

- de consulter un médecin en cas de symptômes irritatifs


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