La médecine de précision un outil majeur dans la prise en charge du diabète
Le diabète est l’une des maladies chroniques qui impacte le plus durement la population guadeloupéenne. Sa prise en charge optimale est donc une question de santé publique et elle occupe depuis cinq ans les chercheurs du CHU et de l’Université des Antilles épaulés par des spécialistes venus de l’Hexagone, le docteur Amélie Bonnefond et le professeur Philippe Froguel.

C’est en s’appuyant sur la génétique que les chercheurs guadeloupéens et français espèrent changer durablement la donne en matière de prévention et de prise en charge du diabète. C’est la définition de la médecine de précision comme l’explique le docteur Amélie Bonnefond Directrice de recherche (Inserm) en Génomique Intégrative et Modélisation des Maladies Métaboliques de l'Institut Européen de Génomique du Diabète.
Nous utilisons la génétique pour identifier des variants, des mutations génétiques pour améliorer la prise en charge des patients. Nous avons commencé le travail en Guadeloupe il y a cinq ans avec le docteur Lydia Foucan et nous le continuons avec le docteur Velayoudom.
L’identification de ces variants passe par une enquête minutieuse sur la famille du patient. Les résultats permettent d’adapter correctement le traitement qui lui est appliqué.
Je vous donne un exemple précis. Si nous trouvons chez un patient diabétique un gène nommé la glucokinase, nous arrêtons les traitements car ils ne servent à rien. Le patient ne va pas développer de complications. De plus, cela nous permet de prévenir le diabète pour toute la famille.
Des découvertes majeures
En cinq années de travail, les docteurs Bonnefond, Velayoudom et Froguel ont découvert des particularités génétiques très intéressantes qui ont déjà fait l’objet d’une publication.
Plus nous allons séquencer de patients plus nous allons augmenter nos chances de trouver de nouveaux gènes et avoir de nouvelles cibles thérapeutiques.
Le travail des chercheurs est facilité par l’explosion de la technologie. Le débit du séquençage a augmenté, et les coûts sont beaucoup moins élevés. Si bien que l’on peut séquencer des milliers de personnes en un mois de travail.
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