Laurent-Marc Fischer : « Le nouveau CHU est un hôpital guadeloupéen »
Ce mercredi (14 mai) marque l'aboutissement du chantier du nouveau CHU de Guadeloupe. C’est l’issue de douze ans d’études et de construction de l’infrastructure la plus ambitieuse de l’archipel. Laurent-Marc Fischer, l’architecte en chef de la structure était l’invité de Laura Latchan.

Innovant, modulable, résilient, le nouveau CHU de Guadeloupe est sans doute l’infrastructure la plus attendue, tant l’ancien outil des Abymes met en tension les professionnels. Le bout du tunnel est tout proche. Selon Laurent-Marc Fischer, les équipes procèdent désormais aux dernières vérifications.
Nous en sommes au passage du relais. Nous sommes au milieu du gué, c’est-à-dire que les entreprises, les architectes et ingénieurs travaillent à faire toutes les vérifications des finitions, essais, les problèmes d’électricité ou encore la qualité de l’eau. Ces vérifications vont s’étendre sur trois mois et devraient s’achever en juin. Donc début juillet, on devrait être susceptible de dire au maître d’ouvrage que le bâtiment est achevé et c’est la dernière validation qui donnera le feu vert.
Les personnels transférés trouveront un outil qui, le long des huit années de chantier a subi de nombreuses évolutions.
Un hôpital Guadeloupéen
La priorité de toutes les parties engagées dans ce dossier (ministère, professionnels de santé, entreprises et ingénieurs) était de créer un outil qui colle aux réalités du territoire et non pas un modèle d’hôpital standard “déposé” en Guadeloupe. Il répond donc à des réalités démographiques et pathologiques précises.
Nous avons un service de maternité dimensionné aux besoins mais aussi renforcé tout ce qui sera de l’urgence par exemple.
De plus, il fallait s’assurer qu’aucun risque naturel ne vienne impacter le fonctionnement des équipes de soin.
Le ministère a porté une attention particulière à la résilience du bâtiment face à l’urgence cyclonique ou encore les risques sismiques. Nous nous sommes assurés que les équipes seraient en sécurité et en mesure de prendre en charge les victimes.
Une empreinte écologique réfléchie
L’impact écologique du bâtiment a aussi été pensé pour ne pas aggraver la situation de l’assainissement ou les rejets de gaz à effet de serre. Ainsi, un système de double toiture permet de limiter l’élévation de la température des pièces par l’effet du soleil et les unités de climatisation sont parmi les moins polluantes.
Quant à l’assainissement, tout est pensé pour rejets de pratiques médicales sensibles, telles que la médecine nucléaire, ne se retrouvent pas dans la nature. Dans ce cas précis, il y a une salle secrète en sous-sol. Et puis, le CHU est capable d’accueillir des patients très atteints par des affections bactériologiques. Dans ce cas, les eaux usées seront récupérées dans des bacs séparés et pourront même être acheminées hors de la Guadeloupe.
Enfin, le CHU pourra être adapté dans le temps aux besoins du territoire grâce notamment à des zones modulables.
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