La prothèse de mamelon, un atout dans la reconstruction des femmes touchées par le cancer du sein
Grâce à sa maîtrise technique du tatouage, Krisleyne Tompouce aide les femmes se reconstruire après qu'elles ont subi une mastectomie.
Octobre Rose, dédié à la lutte contre le cancer du sein, met en lumière celles et ceux qui, par leur action, métier, aident les femmes à retrouver une part de féminité après l’épreuve.
C’est le cas de Krisleyne Tompouce, infirmière dermographiste, spécialisée dans le tatouage paramédical, perceuse et créatrice de prothèses de mamelons.
Infirmière de formation, elle s'est reconvertie après le Covid. Déjà familiarisée avec l’univers du tatouage, elle commence par le piercing avant de se tourner vers le tatouage artistique et paramédical pour la reconstruction de la plaque aréolo-mammaire.
L’idée de créer des prothèses de mamelons naît lors d’une rencontre sur un stand de tatouage paramédical : pourquoi ne pas proposer une alternative inspirée du principe des cache-tétons, mais destinée aux femmes en reconstruction ? Deux ans plus tard, elle est aujourd’hui en mesure de les proposer à ses patientes.
Comment ces prothèses en silicone sur mesure s’intègrent-elles dans leur quotidien ? Krisleyne Tompouce explique la mise en oeuvre des différentes prothèses
La prothèse, il y a deux styles pour qu'elle puisse coller et se fixer. Il y aura la prothèse autocollante, il y aura un silicone autocollant comme les cache-tétons. La femme pourra coller le matin et l'enlever en journée ou le soir. Et il y a le deuxième système, ce sera vraiment une colle forte, qui restera au moins cinq jours en place. Elle pourra se doucher, aller se baigner à la mer, etc. Et ensuite, il y aura un cleaner, un produit pour l'enlever, nettoyer la prothèse, nettoyer sa peau, et ensuite, elle pourra recoller et recommencer le processus. Ce sont des moments très émouvants. Lorsqu'elle découvre, elle se redécouvre physiquement au miroir, ça marque la fin plus ou moins d'une reconstruction, parce qu'on reconstruit le sein, on reconstruit la forme, mais il manque ce petit téton. Et c'est vraiment un moment de joie, de reconnexion avec son corps.
Le tatouage à la rescousse
Les prothèses ne sont pas les seules alternatives que propose Krisleyne.
Pour les femmes atteintes de cancer du sein, ce qui les concerne, c'est surtout la reconstruction de la plaque ariolomamère. Ça, c'est vraiment uniquement pour les peaux claires, pas pour les peaux mates, parce que c'est très compliqué, voire impossible de créer en tatouage un téton. Après, il y a le tatouage artistique. C'est tout ce qui est dessin. Ça peut être des fleurs, ça peut être des animaux, etc. Certaines femmes choisissent de préférence le tatouage artistique pour camoufler leurs cicatrices. Aussi, il ne faut pas oublier le maquillage permanent. Après les sciences de chimio, beaucoup perdent leurs sourcils, ce qui est très important pour leur regard. Donc, je leur permets de retrouver justement cette féminité à travers le maquillage permanent, le tatouage artistique et paramédical
Le reportage de Lynda Cayarcy :
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






