Don d’organes, en Guadeloupe 200 personnes sont en attente de greffe

Par 22/06/2025 - 17:14

Ce 22 juin, c’est la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de reconnaissance des donneurs. En Guadeloupe, 200 personnes sont actuellement en attente de greffe, principalement d’un rein. Cette journée permet de rappeler l’importance pour chacun de communiquer sur ses volontés d’être donneur ou non.

    Don d’organes, en Guadeloupe 200 personnes sont en attente de greffe
Photo d'illustration

Ce dimanche (22 juin) marque la journée de réflexion sur le don d’organes et de reconnaissance des donneurs.

L’occasion de sensibiliser, alors que les besoins restent criants en Guadeloupe où une famille sur deux refuse le don, faute de connaître la position de leur proche défunt.

En France, 2 à 3 personnes décèdent chaque jour, faute d’un greffon disponible.

En Guadeloupe, 200 personnes sont en attente de greffe, dont la majorité pour un rein. D’autant plus que la maladie rénale chronique est deux fois plus fréquente aux Antilles-Guyane que dans l’Hexagone.

Rein : un don vivant possible

Pour le rein, le Dr Pascale Piednoir, médecin au CHU de la Guadeloupe et à l’agence de la biomédecine, précise qu’un don vivant est possible.

Le don vivant, ça concerne uniquement certains organes et en Guadeloupe, ça concerne uniquement le don de rein. Si dans ses proches, sa famille ou ses amis on a une connaissance qui souffre d'une insuffisance rénale terminale, on peut se proposer comme donneur d'organe. Dans ce cas, les médecins feront un bilan médical complet pour voir si vous êtes en bonne santé. On sait que cette pathologie touche de façon plus importante les Antillais et les Guyanais du fait de la prévalence de l'hypertension, du diabète dans la population, mais aussi de certains polymorphismes génétiques. Donc, c'est une maladie qui est fréquente. Et donc finalement, je pense qu'on est ici tous concernés.

« Fondamental d’en parler à ses proches »

Cette journée est également l’occasion de rappeler combien il est crucial de dire clairement, de son vivant, si l’on souhaite être donneur ou pas.

Le Dr Pascale Piednoir insiste, en parler peut sauver des vies.

En France, la loi dit que chaque patient en présumé donneur de ses organes après sa mort, si la situation peut se présenter. Néanmoins, l'équipe médicale se rapprochera toujours des proches du défunt pour savoir s'il s'était opposé au don d'organes, s'il avait exprimé sa position de son vivant. Et la parole des proches et du patient sera toujours respectée. Et donc, c'est fondamental d'en avoir parlé à ses proches, qu'on soit pour ou qu'on soit contre. Très important de le rappeler, c'est un acte qui est anonyme et gratuit à partir des donneurs décédés, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de contact entre la famille du donneur et le receveur et ses proches. On respecte des règles de répartition qui sont très strictes. Ce sont toujours les patients qui seront priorisés du fait de leur pathologie qui seront greffés les premiers. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que les organes qui sont prélevés aux Antilles, en Guadeloupe en particulier, iront prioritairement aux patients antillo- guyanais.

Dans les départements d’outre-mer, plus de 60 % des personnes interrogées sont favorables au don d’organe, mais seulement 33 % en ont parlé à leurs proches.


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