[DOSSIER SARGASSES] Les préoccupantes conséquences sanitaires des sargasses
De précieuses données collectées par le CHU de Martinique permettent de mieux comprendre les effets de l'exposition prolongée aux émanations dégagées par les sargasses en putréfaction. Face à un tel danger, la rédaction de RCI consacre une journée spéciale au phénomène des sargasses en Guadeloupe.
Le comité indépendant d’experts du CHUM a dévoilé une enquête en juin sur les syndromes liées aux sargasses réalisée pendant un an sur plus de 150 patients.
Les experts se sont concentrés sur la toxicité chronique, car jusqu'à présent, la littérature scientifique fournit plus d'informations sur la toxicité aiguë. La conclusion est ferme. L'exposition chronique aux émissions des gaz issus de la décomposition des sargasses est délétère pour la santé humaine, avec des symptômes proches de ceux observés pour des expositions, même à faible concentration d'hydrogène sulfuré.
Dans ces travaux, les signes les plus fréquemment rapportés par les patients exposés sont neurologiques. On observe notamment des céphalées, des vertiges, mais aussi des symptômes digestifs, nausées, vomissements et respiratoires toux et dyspnées.
Risque pour la santé publique
En plus de ces symptômes, l'exposition continue, débouche sur des complications. Parmi ces complications recensées, on observe des troubles neurologiques, l'apnée du sommeil, les des voies respiratoires, maux de tête, nausées, vertiges et apnée du sommeil.
L'ensemble des symptômes listés a été retrouvé systématiquement chez l'ensemble des 700 patients ayant consulté au CHU de Martinique pour motif d'exposition aux émanations gazeuses entre avril 2018 et mai 2025.
Les experts sont formels, les sargasses représentent bel et bien un risque pour la santé publique. Et sur la base des connaissances scientifiques actuelles, ils supposent que les personnes vulnérables comme les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, ou encore les personnes avec des pathologies chroniques comme respiratoires et fragiles, sont plus sensibles aux effets toxiques des émanations gazeuses dues aux sargasses.
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