Notre santé est-elle en danger avec la succession des brumes de sable ?
Un décès sur 6 serait dû à la pollution en 2015. C’est trois fois plus de morts que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis et le risque existe en Guadeloupe.
Un rapport publié ce vendredi dans la revue The Lancet dévoilent des chiffres alarmants. En 2015, selon les auteurs de ce rapport, un décès sur six survenu dans le monde, était lié à la pollution, en grande partie de l’air, mais aussi la pollution de l’eau et des lieux de travail. D’après ce rapport, c’est « trois fois plus de mort que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis, et quinze fois plus que ceux causés par les guerres et toutes les autres formes de violence ».
La pollution de l’air, qu’elle soit en extérieur ou en intérieur, serait à elle seule, responsable de 6,5 millions de décès chaque année. Des décès principalement dus à des maladies non transmissibles comme les maladies cardiaques, les AVC, le cancer du poumon et la broncho-pneumopathie chronique obstructive.
Et la Guadeloupe ?
Des chiffres qui ont de quoi inquiéter en Guadeloupe, où depuis quelques années, les épisodes de pollution liés au passage de brumes de sable du Sahara se succèdent.
Pour Jacques Molinier, maître de conférences à l’université des Antilles interrogé à ce sujet, le danger n’est pas négligeable. Selon lui, la pollution que l’on peut retrouver dans les grandes métropoles, est liée à des poussières principalement constituées des particules issues de diesel et d’autres éléments issues de la combustion. Les poussières que l’on retrouve en Guadeloupe sont, elles naturelles. Une partie, environ 30 %, sont des particules fines.
Mais, si ces poussières sont d’origine naturelle, au contact des polluants, elles se chargent et deviennent bien plus nocives que les poussières que l’on peut retrouver en Afrique d’où elles sont issues.
Sensibiliser
Impossible pour l'heure de prévenir les épisodes de brumes de sable sur l'archipel. D’où l’intérêt de sensibiliser sur la gravité de ces épisodes de pollution, en adoptant chacun à son échelle, un comportement qui limite les émissions de particules dans l’air. La Guadeloupe reste en vigilance rouge, indice 10 selon Gwad'air, l'organisme en charge de la qualité de l'air dans l'archipel.
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