Vote Rassemblement National en Guadeloupe : entre contestation et enracinement
Avec 30,05 % des voix , la liste menée par Jordan Bardella s’est largement imposée sur notre territoire . Ces élections comme les précédentes confirment une tendance observés en 2009 : le vote pour le Rassemblement National semble s'enraciner . Peut-on parler encore de vote de contestation, qui sont les électeurs du RN ?
Vote de contestation ou vote d'adhésion? Cette question, beaucoup se la pose après cette deuxième arrivée en tête du Rassemblement National en Guadeloupe. Ce n'est pas la première fois que le RN réalise un « Grand Chelem » sur le territoire.
Déjà, lors des dernières présidentielles pour le RN, c'est un véritable raz-de-marée : plus de 69% des voix au second tour pour Marine Le Pen. Un score historique et à contre-courant des résultats observés dans l'Hexagone.
Cette percée ne date pas d'hier : les premiers soubresauts débutent dès 2014 quand le Front National recueille 10,2% des suffrages exprimés.
En 10 ans, le parti a réalisé de nombreux bons avec un électorat de moins en moins volatile et qui assume un vote qui semble à la frontière de la contestation et de l'adhésion.
Des profils variés
« Personnellement oui, on verra bien, donnons à chacun sa chance », confirme cette électrice. « Pour certaines personnes, je pense que c'est un vote contestation parce qu'ils ne sont pas contents. Après, il y en a forcément qui adhèrent à ces idées », estime une autre.
Quel est le profil de ces électeurs? Selon une étude Ipsos, les 50-59 ans sont les plus représentés avec 39% de votants RN devant les 34-49 ans et les plus de 60 ans rassemblent 34% de votants RN.
Et pour ceux qui est de la répartition homme-femme, le vote RN est presque paritaire.
Pour Michelle Makaia-Zenon, sociologue, le Rassemblement national gagne des électeurs dans toutes les catégories socio-professionnelles.
Je pense qu'il y a moins de jeunes qui vont voter. Selon des échanges que j'ai avec certains citoyens, n'importe qui peut voter le Rassemblement National. En Guadeloupe, c'est acquis
Autrefois considéré comme marginal, le vote pour l'extrême-droite sur le territoire semble s'enraciner un peu plus à chaque élection.
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