Un budget de 822 millions d'euros adopté par la Région

Par 26/06/2020 - 15:36

Lors de sa sixième plénière de 2020, la Région Guadeloupe a adopté son budget prévisionnel pour cet exercice, malgré l'abstention du groupe socialiste. Un engagement de 822 millions d'euros que la collectivité promet ambitieux.

    Un budget de 822 millions d'euros adopté par la Région

"Record", c'est le mot que l'exécutif placarde sur ses éléments de communication au sujet de son budget primitif de cette année 2020. Avec une enveloppe de 822 millions d'euros, il est vrai que la promesse financière est bien supérieure à celle de 2019, proche des 574 millions d'euros.

L'investissement, qui représente plus de 50% de ce budget, s'affiche aussi à la hausse à plus de 415 millions d'euros, ce qui permet à la majorité de s'inscrire dans son objectif pluriannuel de 776 millions d'euros adopté en 2017. Qui plus est, la collectivité présente une bonne capacité de désendettement, d'un peu plus de 4 ans, ce qui est largement dans le respect des exigences nationales en matière de collectivités locales. Cela a par ailleurs été souligné par le Conseil économique, social et environnemental régional, qui salue un budget de "volontarisme et sérénité", mais invite malgré tout à la prudence et alerte sur le risque de subir à nouveau les conséquences de la crise sanitaire.

Abstention socialiste

Dans le détail, dans son discours de présentation, le président Chalus a ciblé comme priorité économique l'innovation et le développement du digital, le développement de nouveaux instruments financiers, le renforcement de l'intermodalité avec une offre de transports durables et l'investissement dans la formation, la culture et le sport pour rendre plus attractif l'archipel.

Une copie qui n'a néanmoins pas convaincu l'opposition et en premier lieu Victorin Lurel qui s'est alarmé en prédisant de nouvelles sanctions non-indiquées par la majorité, et ce dans le cadre du respect de la loi Cahors pour l'exercice 2019. Des reproches qu'a balayé Guy Losbar, 1er vice-président, en garantissant que la situation financière était saine.

Le sénateur Lurel a de plus déploré un vote tardif de ce budget qui aurait dû survenir au premier trimestre. S'en est ensuite suivi un échange tendu avec Ary Chalus, l'ex-ministre accusant son successeur de "corruption" avec des présumés soutiens financiers et matériels apportés en amont du second tour des municipales, puis en l'accusant de tenter de le mettre en danger à Paris en lui cherchant des "casseroles". Accusation que n'a pas goûté l'actuel président qui a invité son adversaire à prendre du repos. 

Compte tenu de cet échange tendu, les élus socialistes ont unanimement décidé de s'abstenir sur le vote de toutes les composantes de ce budget primitif 2020, qui a toutefois été adopté à la majorité. 

 

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