Sargasses : Rody Tolassy propose une approche plus offensive de leur gestion

Par 18/07/2025 - 11:17 • Mis à jour le 18/07/2025 - 11:18

Rody Tolassy a présenté à la Commission européenne un rapport stratégique pour la gestion et la valorisation des sargasses en Guadeloupe. Le député européen espère, avec ce texte, sortir de la gestion de crise permanente.

    Sargasses : Rody Tolassy propose une approche plus offensive de leur gestion

Les conséquences de l'échouement des algues sargasses sont connues et les contraintes autour de leur ramassage aussi. L'objectif de Rody Tolassy est de proposer une approche plus offensive afin de soulager les collectivités locales ultramarines.

Son rapport, fruit d’un an de travail, propose deux projets pilotes. Le premier concerne la récupération en mer. Il s’appuie sur des bateaux équipés de filets pour collecter les algues directement à la surface de l’eau. Un second navire serait chargé du broyage et du stockage. la première phase est d'empêcher coûte que l'algue arrive sur les littoraux.

Pour moi, c’est une évidence. Si on veut stopper la catastrophe, il faut empêcher les échouages et tout ce qui en découle. Il faut être avant-gardiste, aller à l'attaque, au-devant de la difficulté et aller récupérer directement en mer. 

Trouver le modèle économique

Le deuxième axe du plan porte sur la valorisation énergétique des sargasses. Séchées, elles pourraient devenir de la biomasse ou être transformées en gaz de méthane, voire en hydrogène ou charbon actif. Le député européen assure en avoir déjà discuté avec des entreprises locales.

Ce plan vise également à replacer la Guadeloupe dans une dynamique de résilience environnementale à l’échelle caribéenne.

Ce n’est pas une compétence européenne, mais en démontrant la valeur énergétique des sargasses, on peut débloquer des financements européens.

Comme il l'a déjà fait, il revient sur ce qu'il considère être une défaillance de l'État.

Depuis 1996, la France est responsable de toute pollution dans la zone économique exclusive. Pourtant, elle laisse les sargasses s’échouer, comme si c’était une compétence locale.

L'exemple Breton des algues vertes pourrait servir de socle pour l'obliger à se positionner plus clairement.

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Une enveloppe de 40 millions

Quant au coût, il  est estimé  à environ 40 millions d’euros : 20 millions pour le ramassage en mer, autant pour la valorisation. Ces chiffres pour Rody Tolassy résisteront au réel.

Ce sont des chiffres réalistes, basés sur des expériences existantes. Le dossier est complet, il s’appuie sur des visites de terrain, notamment à La Désirade et auprès de sociétés comme STMI

Enfin, l'urgence de créer un nouveau modèle est prégnante, le ramassage mécanique des algues sargasses fait croître les dangers qui pèsent sur les littoraux.

Les plages sont vidées de leur sable, arraché avec les algues, les sites de ponte sont parfois mis en danger, et les engins lourds n'aident pas le processus d'érosion. Enfin, ce sont des dispositif coûteux même si l'État prend une partie des frais en charge.


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