Lever l’excuse de minorité, la proposition de Rody Tolassy pour endiguer la violence
Le député européen était reçu, ce vendredi par Laura Latchan, dans Parlons Vrai. Il estime que toutes les initiatives prises actuellement pour tenter d’infléchir la courbe de la délinquance arrivent beaucoup trop tard.
Interrogé sur les vidéos publiées sur les réseaux sociaux dans lesquelles des adolescents se mettent en scène avec des armes. Le député européen n’a pas mâché ses mots.
Mais que fait Madame la Procureur de la République ? Elle devrait se saisir de cette tendance et condamner les auteurs de ces vidéos. Aucune action n’est menée, rien n’est fait par la justice pour prendre des sanctions. Quand on vient en poste en Guadeloupe, ce n’est pas pour être en vacances sous les cocotiers.
Sur cette question, le député revendique un alignement avec le groupe Ensemble pour la République et plus précisément avec l’ancien premier ministre Gabriel Attal qui veut lever l’excuse de minorité afin de renforcer la réponse pénale vis-à-vis des mineurs impliqués dans des activités frauduleuses ou criminelles.
Nous sommes favorables à la comparution immédiate pour les mineurs et nous sommes tout à fait disposés à soutenir la levée de l’excuse de minorité. Encore faut-il que nous soyons suivis par les autres groupes parlementaires. Il n’en reste pas moins que nous devons durcir le bagage pénal afin de faire face à ce Cracken qui est sur le point de nous dévorer.
Des mesures tardives
Le député estime que les causes de la délinquance sur le territoire sont connues depuis de nombreuses années, malgré tout, rien n’a été fait pour les endiguer ou les gérer.
L’argument selon lequel cette violence et ces armes ont été apportées avec une certaine immigration reste tout de même difficile à entendre dans un pays qui arrive encore à faire cohabiter ses communautés.
Depuis 2013, nous disons qu’il faut mieux contrôler les frontières de la Guadeloupe. Je me rappelle qu’à l’époque nous étions débordés avec près de 50 homicides. J’ai été parmi les premiers à dire que ces armes et cette violence venait avec l’immigration. Aujourd’hui, nous prenons acte du renforcement des effectifs, mais nous disons aussi qu’il est trop tard.
De même, le député estime que la croissance actuelle de la violence, prend de vitesse le projet d’extension du centre pénitentiaire de Fonds Sarail. Dès lors, les 700 places supplémentaires promises, ne peuvent plus être l’unique solution.
Une évolution statutaire “inutile”
Enfin, sur la question du congrès et de l’évolution institutionnelle, là encore, Rody Tolassy n’a pas fait dans le consensus. Il estime que ce projet n’est pas utile pour le moment et que les élus doivent montrer, avant tout, leur capacité à être pertinents et efficaces avec les compétences qu’ils ont actuellement, avant d’en ajouter de nouvelles.
Après avoir qualifié l’actuel consultation de “bordel” il regrette ne pas avoir été invité à la tribune lors des deux derniers rendez-vous et juge le leadership assumé de Guy Losbar sur la question comme un exercice autocratique.
À ÉCOUTER - L'interview complète de Rody Tolassy
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