Projets de centrales thermiques à Marie-Galante : le choix dans dix-huit mois

Par 15/03/2017 - 23:11 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:13

(AUDIO) - Dix-huit mois, c'est au terme de ce délai qu'on saura lequel des deux projets de centrales thermiques sera retenu pour Marie-Galante. Cette décision a été prise lors d'une rencontre en présence de Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, mardi 14 février 2017 aux Abymes.

    Projets de centrales thermiques à Marie-Galante : le choix dans dix-huit mois
"Qu'est ce qui se passe si la biomasse importée du nord des Etats-Unis double ou triple de prix ? Comment se répartissent les flux financiers qui sont générés par la revente d'énergie ?" Ce sont les questions qui ont été soulevées par Ségolène Royal, mardi 14 mars 2017, dans le dossier Albioma.

La ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer alors en déplacement en Guadeloupe s'est rendue dans les locaux de la Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, à Dothémare, aux Abymes, pour tenter de dénouer le conflit sur les projets de centrales thermiques en concurrence à Marie-Galante.

Ségolène Royal a rencontré, dans un premier temps, Ary Chalus le président de région et Josette Borel-Lincertin la présidente du département. La ministre s'est, ensuite, entretenue avec les élus marie-galantais.

Après avoir entendu les acteurs du dossier, elle a demandé un délai de dix-huit mois pour éclaircir certains points avant de valider un projet. Selon Ségolène Royal, "il y a encore des zones d'ombre dans le projet" proposé par le groupe Albioma. Elle cite notamment son "caractère financier" et son "modèle économique".

"Pour qu'un territoire puisse maîtriser l'ensemble du processus, il a le doit d'accéder à l'ensemble de la connaissance du modèle économique qui est proposée", a-t-elle souligné mardi.

De plus, à l'issue de ces rencontres, la mise en place d'un "schéma régional biomasse" avec l'appui du ministère de l'Environnement a été annoncé.

Ségolène Royal a également dit tout le bien qu'elle pensait du "projet alternatif" défendu par la Communauté de communes de Marie-Galante (CCMG). Il serait "totalement cohérent avec la Programmation pluriannuelle de l'énergie".

Des propos qui ont été bien accueillis par Maryse Etzol la présidente de la CCMG. Selon l'élue, c'est un désaveau du projet Albioma. Or du côté des planteurs et des représentants de la fillière canne de Marie-Galante, le son de cloche n'est pas le même. L'inquiétude quant à l'avenir de la filière est toujours aussi présente.

Anastase Coquin, le président de la Sucrerie Rhumerie de Marie-Galante.


Anaëlle Edom avec Méven Le Moign
@anaellee_rci


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