Pointe-à-Pitre devrait retrouver son autonomie budgétaire en 2026

Longtemps placée sous la vigilance de la Chambre régionale des comptes, Pointe-à-Pitre pourrait bientôt tourner une page importante de son histoire budgétaire. En 2026, la municipalité prévoit de reprendre le contrôle de ses finances, une première depuis près de quinze ans.

Le maire, Harry Durimel, parle d'un « exploit », fruit de «cinq années de sacrifices», ayant permis une réduction significative du déficit communal. 

Nous allons faire nous-mêmes notre budget. Pointe-à-Pitre va retrouver sa compétence financière. Je salue le courage et l'abnégation et la résilience des Pointois qui, pendant plusieurs années, ont dû se priver de choses qu'ils voulaient mais qu'ils n'ont pas pu avoir.

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De moins 90 millions à moins 2 millions

Selon le compte financier unique (CFU), nouveau nom des comptes administratifs, la ville a terminé l’année avec un déficit de 2 millions d’euros. Un chiffre encore négatif, certes, mais en nette amélioration au regard des exercices précédents. Le déficit aurait même chuté récemment sous la barre du million d’euros, preuve selon le maire que «la situation poursuit sa progression».

Cette embellie serait due à une rigueur budgétaire assumée : économies drastiques et dépenses limitées. Grâce à cette politique de redressement, la commune a retrouvé une capacité d’autofinancement qui, selon son maire, permet désormais de «regarder l’avenir avec confiance ».

Si le retour à l’autonomie financière marque un cap symbolique et politique fort, il ne signe pas pour autant la fin des difficultés. Pointe-à-Pitre devra désormais mettre en oeuvre une vraie politique de développement qui demandera fatalement, une réelle capacité de financement.