Les propos du président font réagir en Guadeloupe

Par 22/03/2023 - 17:04

Après l’interview accordée par le président Emmanuel Macron à deux chaines nationales ce mercredi 22 mars, et suite à l’adoption de la réforme des retraites, les réactions se multiplient.

    Les propos du président font réagir en Guadeloupe

La Fédération du parti socialiste en Guadeloupe n’a pas tardé à réagir suite à l’interview d’Emmanuel Macron ce mercredi. L’antenne du parti en Guadeloupe dénonce un « inquiétant mélange de dénis, de contre-vérités, de mépris et d’arrogance » de la part du président de la République.

Pas de remise en question

Olivier Nicolas, premier secrétaire fédéral du parti, appelle à amplifier à la mobilisation contre la réforme des retraites prévue ce jeudi 23 mars et écrit :

Sans aucune parole apaisante, sans aucune remise en question de sa méthode, sans aucune volonté de renouer le dialogue avec les forces syndicales qu’il a refusé de recevoir, Emmanuel Macron entend donc persister dans une épreuve de force lourde de périls pour la cohésion sociale et pour l’ordre républicain.

Autre réaction, celle du président de Cap Excellence et maire de la ville des Abymes Éric Jalton. Il estime que le président « se complait dans son splendide isolement et son impopularité record ». Et de poursuivre :

Au niveau démocratique, notre Président de la République confond le rejet in extremis (9 voix) de la mention de censure au gouvernement avec un plébiscite parlementaire de son projet de réforme des retraites, ce qui est évidemment faux.

Éric Jalton croit en une réforme « socialement solidaire et financièrement possible avec une retraite à taux plein à 62 ans » et soutient le projet de référendum d’initiative partagée (RIP).

Loin des préoccupations des Français

Alors que le président a critiqué le manque d'ouverture des oppositions pour trouver un compromis sur cette réforme. Olivier Serva déplore une « mauvaise foi du président » :

Par exemple, on lui a dit que sur le fameux déficit hypothétique, on lui proposait de ponctionner 10 % sur les 2 % de plus riches, ceux qui ont distribué 150 milliards en dividendes cette année, il a fait la sourde oreille, le président de la République s'enferme encore un peu plus, s'éloigne des préoccupations, s'éloigne de l'intérêt général.

Un avis que pourrait partager Eli Califer qui n’a pas été convaincu par les propos d’Emmanuel Macron :

Il a été conforme à lui-même en rejetant toutes les propositions qui ont pu être faites et de diverses manières. Il en a même évoqué quelques-unes, comme la taxation des super profits. Mais on sait bien qu'il n'avait pas l'intention ni d'écouter les syndicats ni d'écouter l'Assemblée parlementaire.

Elie Califer compte non seulement sur un recours au Conseil constitutionnel, mais aussi sur le référendum d’initiative partagée pour bloquer la réforme.

Ce jeudi la mobilisation se prépare partout en France pour continuer de dire « non » à la réforme des retraites.

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