« Le Sursaut Guadeloupéen » lance un appel citoyen pour passer à l’action

Par 17/03/2025 - 08:30

La première réunion publique du mouvement “Le Sursaut Guadeloupéen, las des constats et des blabla” s’est tenue hier soir (16 mars) à la salle Félix Proto des Abymes. Plus de 300 personnes ont répondu à l’invitation de José Toribio pour débattre de l’avenir de la Guadeloupe.

    « Le Sursaut Guadeloupéen » lance un appel citoyen pour passer à l’action
Réunion du Sursaut Guadeloupéen @Snorri Sénécal

C’est une initiative politique qui a trouvé un écho inattendu. Le mouvement « Le Sursaut Guadeloupéen », lancé par José Toribio, a réuni hier soir un large public au centre culturel Félix Proto des Abymes. Plus de 300 personnes se sont déplacées pour assister à ce qui ressemblait davantage à un atelier de réflexion collective qu’à une simple réunion politique.

L’objectif affiché : dépasser les constats répétitifs et les discours sans effet pour amorcer une dynamique concrète. Plusieurs personnalités politiques étaient présentes aux côtés de José Toribio pour nourrir le débat.

« Il y a un vide politique »

Parmi les intervenants, Éric Coriolan a salué l’initiative. Il a souligné la soif de réponses exprimée par les citoyens :

Il y a plus de 200 personnes déjà là et je pense que ça va continuer d’arriver. C’est un vrai succès. Les gens sont en attente de réponse parce qu’il y a un vide. Il y a un vide de réponses politiques, il faut le dire. Un vide de réponses sur les problématiques réelles qui touchent la Guadeloupe. Et nous n’avons pas la prétention d’avoir les solutions. Mais en tout cas, nous, nous allons essayer de porter notre pierre à l’édifice avec toutes les personnes qui sont là. 

S’exprimant plus à titre personnel qu’au nom de son parti Sentinelle, Éric Coriolan a insisté sur la nécessité pour la population de se mobiliser activement.

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Le Sursaut Guadeloupéen

« Si nous ne bougeons pas, personne ne le fera à notre place »

Interrogé sur la visite du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, actuellement en déplacement dans les Antilles, Éric Coriolan a tenu à recentrer le débat sur les responsabilités locales :

Les problèmes sont là, ils sont réels. Ce n’est pas le fait d’avoir un ministre et qu’il vienne ici qui va régler les problèmes de la Guadeloupe. C’est à nous de le faire. Alors j’ai vu chez vos confrères qu’il a dit que les Antilles doivent s’occuper d’eux-mêmes, par eux-mêmes, pour eux-mêmes. C’est un langage aussi qu’on a entendu depuis longtemps. Monsieur Fillon était venu une fois, il avait dit les mêmes choses. Donc si nous ne bougeons pas concrètement pour le faire, personne ne le fera à notre place. 

Selon lui, Manuel Valls est dans son rôle.

Il est dans son rôle. Nous sommes un département français jusqu’à aujourd’hui. Il remplit sa mission. Mais nous n’en attendons rien. 

Le succès de cette rencontre pourrait bien augurer d’autres rassemblements à venir.

 


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