Jocelyn Sapotille alerte sur la gouvernance de l’eau en Guadeloupe

Jocelyn Sapotille, maire de Lamenyin et président de l'association des maires, souligne que les statuts du SMGEAG prévoient déjà une organisation permettant d’assurer un fonctionnement pérenne, mais que ces dispositions n’ont pas encore été mises en œuvre.

Le fonctionnement actuel fait peser des menaces sur le syndicat autant du côté de la CRC que de l’État.

Pour éviter le couperet, Jocelyn Sapotille préconise de mettre en place un système qui a montré son efficacité et qui distingue compétence publique et compétence technique.

Le service public de l'eau est un service public, industriel et commercial. Le quotidien doit être géré par des professionnels. L'exploitation, comme ça se fait ailleurs, où ça marche, doit être gérée par des professionnels. Et ça crée effectivement une situation beaucoup plus sereine. En premier lieu parce que la Banque des Territoires, l'État, le conseil départemental, Le conseil régional, qui finance les investissements sauront de quelle manière ils sont fléchés.

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Un budget plus lisible

Or, actuellement, selon l’élu, il n’y a pas de distinction entre les investissements et le fonctionnement. Ce choix génère des situations inextricables.

Aujourd’hui, tout le monde sait qu’il y a des difficultés à payer les salaires en fin de mois et que l’exploitation est déficitaire. Les fonds destinés aux investissements doivent aller aux investissements, et non au fonctionnement quotidien.

Ce constat n’est pas une critique directe à Ferdy Louisy. Il admet même que le président du SMGEAG reste à l’écoute des élus. D’ailleurs, les deux hommes se sont déjà rencontrés pour discuter de la proposition portée par son groupe d’opposition. C’est un appel à changer rapidement de paradigme pour relever le défi de la gouvernance de l’eau.

(Ré)Écoutez l'entretien complet de Jocelyn Sapotille