Guadeloupe Port Caraïbes : Marie-Luce Penchard fait la leçon à l’Etat
Par Anaelle EDOM
21/03/2016 - 14:19
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:23
Guadeloupe
La pilule a du mal à passer au sein de la majorité régionale. La défaite d’Ary Chalus à l’élection de la présidence du conseil de surveillance de Guadeloupe Port Caraïbes continue à faire des vagues dans les rangs du président de région. Dans une tribune Marie-Luce Penchard en date du vendredi 18 mars 2016, la vice-présidente du conseil régional pointe du doigt l'implication de l'Etat.
Philippe
Kalil à la tête de Guadeloupe Port Caraïbes, c'est une
décision qui a du mal à passer. Marie-Luce Penchard, la vice-présidente de
la Région l'a fait entendre dans une tribune datant du vendredi 18 mars
2016.
Dans cet écrit, les mots choisis par l'ancienne secrétaire d'Etat déléguée à l'Outre-mer sont forts. Elle dénonce "un complot" organisé par le gouvernement.
"L'État, en la personne du préfet en service commandé, a fait "battre" un élu qui a obtenu avec la liste Changez d'avenir un score sans appel de 98464 voix soit 57,31% des suffrages.", a-t-elle indiqué.
Avant l'élection à la présidence du conseil de surveillance de Guadeloupe Port Caraïbes, certains observateurs l'avaient annoncé : ce scrutin n'était rien d'autre qu'un second round des Régionales des 6 et 13 décembre 2015.
Selon Marie-Luce Penchard, en agissant ainsi le gouvernement a réalisé un choix arbitraire. Celui de choisir le camp de Victorin Lurel, l'ancien président de région.
L'actuelle vice-présidente de la collectivité régionale évoque "un véritable déni de démocratie". Elle va même plus loin en s'adressant directement aux représentants locaux de l'Etat.
" Une telle soumission n'honore pas le corps préfectoral qui devrait contribuer normalement par une certaine indépendance à garantir l'intérêt général et préserver le sens de l'État (...) Oui, l'État, en ce vendredi 18 mars est affaibli en Guadeloupe. L'État, pour moi, n'est plus en mesure de jouer son rôle de médiateur, de fédérer les forces vives de ce pays car en faisant ce choix il s'est coupé d'une partie des représentants légitimes et majoritaires en Guadeloupe".
Marie-Luce Penchard a donc invité l'Etat à se ressaisir et à rétablir le dialogue. A en croire l'élue, la position de l'Etat vis-à-vis de cette élection a envoyé un mauvais signal. Il s'agirait d'"une déclaration de guerre au président Ary Chalus".
Le président de région a, également, tenu un discours similaire le vendredi 18 mars. Marie-Luce Penchard, elle, a jeté un véritable pavé dans la marre.
Mais, de cette affaire, il ne faudrait pas qu'une opposition naissent entre l'Elysée, Matignon et une Guadeloupe attendant grandement de l'Etat sur des dossiers tels que l'eau ou encore la reconstruction du Centre Hospitalier Universitaire de Pointe-à-Pitre/Abymes.
Dans cet écrit, les mots choisis par l'ancienne secrétaire d'Etat déléguée à l'Outre-mer sont forts. Elle dénonce "un complot" organisé par le gouvernement.
"L'État, en la personne du préfet en service commandé, a fait "battre" un élu qui a obtenu avec la liste Changez d'avenir un score sans appel de 98464 voix soit 57,31% des suffrages.", a-t-elle indiqué.
Avant l'élection à la présidence du conseil de surveillance de Guadeloupe Port Caraïbes, certains observateurs l'avaient annoncé : ce scrutin n'était rien d'autre qu'un second round des Régionales des 6 et 13 décembre 2015.
Selon Marie-Luce Penchard, en agissant ainsi le gouvernement a réalisé un choix arbitraire. Celui de choisir le camp de Victorin Lurel, l'ancien président de région.
L'actuelle vice-présidente de la collectivité régionale évoque "un véritable déni de démocratie". Elle va même plus loin en s'adressant directement aux représentants locaux de l'Etat.
" Une telle soumission n'honore pas le corps préfectoral qui devrait contribuer normalement par une certaine indépendance à garantir l'intérêt général et préserver le sens de l'État (...) Oui, l'État, en ce vendredi 18 mars est affaibli en Guadeloupe. L'État, pour moi, n'est plus en mesure de jouer son rôle de médiateur, de fédérer les forces vives de ce pays car en faisant ce choix il s'est coupé d'une partie des représentants légitimes et majoritaires en Guadeloupe".
Marie-Luce Penchard a donc invité l'Etat à se ressaisir et à rétablir le dialogue. A en croire l'élue, la position de l'Etat vis-à-vis de cette élection a envoyé un mauvais signal. Il s'agirait d'"une déclaration de guerre au président Ary Chalus".
Le président de région a, également, tenu un discours similaire le vendredi 18 mars. Marie-Luce Penchard, elle, a jeté un véritable pavé dans la marre.
Mais, de cette affaire, il ne faudrait pas qu'une opposition naissent entre l'Elysée, Matignon et une Guadeloupe attendant grandement de l'Etat sur des dossiers tels que l'eau ou encore la reconstruction du Centre Hospitalier Universitaire de Pointe-à-Pitre/Abymes.
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