Elie Domota (LKP) : « Le projet de loi contre la Vie Chère est un enfumage, du populisme »

Par 19/03/2025 - 14:41 • Mis à jour le 19/03/2025 - 14:41

Le porte-parole du LKP était l’invité de la rédaction de RCI et de l’émission de « Parlons Vrai » ce mercredi matin (19 mars). Il réagit à l’annonce de Manuel Valls, le ministre des Outre-Mer, de présenter un projet de loi du gouvernement sur la Vie Chère avant les grandes vacances.

    Elie Domota (LKP) : « Le projet de loi contre la Vie Chère est un enfumage, du populisme »

Il faut appliquer les accords LKP de 2009 pour réduire la cherté de la vie aux Antilles

Voilà, en substance, ce que dit le porte-parole du LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon), après la visite ministérielle de Manuel Valls aux Antilles et l’annonce d’un projet de loi du gouvernement, afin de lutter contre la Vie Chère.

Pour Elie Domota, le sujet ne sera pas réglé tant que la question des marges exorbitantes ne sera pas réellement évoquée dans les discussions.

Invité de Laura Latchan dans l’émission « Parlons Vrai », il estime que « le projet de loi contre la Vie Chère est un enfumage, du populisme en période de préparation électorale »

C’est le discours d’un revenant en politique que beaucoup ne voulaient pas voir en France. On le met dans un ministère sois-disant d’Etat, sans moyen, sans budget. Le seul mot Etat, c’est lui, en tant qu’ancien 1er Ministre.

Durant sa visite en Guadeloupe et en Martinique, Manuel Valls a indiqué qu’il fallait une « véritable transformation de l’économie » et a aussi réitéré ses griefs contre les « grands groupes qui jouent un rôle d’étouffement de l’économie ».

Selon le Ministre des Outre-Mer, le projet de loi qui sera présenté avant les grandes vacances reposera sur 5 piliers : concurrence, transparence, exigence, renaissance et bon sens.

Tout est déjà « écrit noir sur blanc », selon Elie Domota

Insuffisant pour Elie Domota. Il soutient que tout est déjà dit dans le rapport de l’Autorité de la Concurrence de septembre 2009 et dans le préambule des accords Bino et du LKP de février mars 2009 et qu’il « n’y a rien de nouveau sous le soleil ».

Pour lui, il faut déjà « appliquer l'accord négocié et signé avec l'État ».

Ça veut dire encadrer les prix des produits de première nécessité et poser la question des marges exorbitantes. L'Autorité de la Concurrence a dit dans son rapport que ce n'est pas l'Octroi de Mer, pas la TVA, pas les coûts du transport, ni les frais d'approche qui a gangréné et qui font qu’il y a des prix aussi grands. Le problème, c’est les marges exorbitantes. Or le Bouclier Qualité Prix, qu'a légalisé les marges, ne pose la question des marges. Et ça, Monsieur Valls n’a pas du tout posé la question des marges exorbitantes. Donc encore une fois, les grands gagnants dans toutes ces mesures, à la fois celles qui ont été signées en Martinique en octobre et celles que propose que M. Valls, ce sont encore les grands groupes de la distribution qui sont les grands gagnants

Elie Domota assure que la baisse de la TVA à zéro ou encore la baisse de l’Octroi de mer à zéro sur les produits de première nécessité, financements perdus par les collectivités, est « répercutée sur d’autres produits (multimédia, vêtements, chaussures, livres d’école…).

Au cours de l’entretien accordé ce matin à RCI, Elie Domota a également réagi sur le rétropédalage de François Bayrou concernant l’âge de départ à la retraite à 62 ans et la hausse des salaires de la classe ouvrière. À écouter en totalité ici.

 


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