Crise de l’eau en Guadeloupe : Marie Guévenoux demande un effort collectif

Sur place, elle  a signé un avenant au contrat d’accompagnement renforcé du Syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe

Engagement confirmé de l'État

À travers cette nouvelle signature, il s’agit, pour l’Etat, de réaffirmer son engagement envers la Guadeloupe pour une résolution des problèmes d’approvisionnement en eau sur le territoire. Selon la ministre Marie Guévenoux, l’accompagnement sera autant financier, que logistique et technique.

64% des Guadeloupéens payent leur facture d’eau. Ce n’est pas suffisant. On ne contribue pas à la santé financière du Syndicat Mixte et on ne contribue pas à la santé financière qui nous permet de réparer les fuites, d’embaucher des gens pour s’assurer que le réseau fonctionne bien. C’est un effort du Syndicat sur son fonctionnement, de l’Etat, la Région et le Département pour soutenir la crise que vit l’eau en Guadeloupe mais aussi un effort des Guadeloupéens et des Guadeloupéennes pour que les factures soient payées. Le président du Syndicat a dit qu’on doit passer à 80%, l’objectif, en réalité, c’est qu’on arrive à 100% de paiement

La signature de cet accord qui renforce les liens entre l’État et le SMGEAG rend Jean-Louis Francisque plutôt satisfait. A-t-il le sentiment d’avoir enfin assez de moyens pour sortir de la crise de l’eau ? Il a livré sa réponse.

L’État a confirmé un engagement financier de près de 20 millions d’euros, avec une assistante technique qui a été confirmée pour que nos actions soient encore plus satisfaisantes et puissent bénéficier à la population guadeloupéenne. De même, il a été question pour la Guadeloupe et le Département de confirmer leur engagement auprès du syndicat. C’est primordial où, au-delà de leur soutien financier, elles réalisent déjà à leurs propres comptes, des opérations, notamment de réparation de fuite et de renouvellement de réseaux sur plusieurs communes du Département ».

Illustration typique de ces avancées qui commencent petit à petit à se constater sur le territoire : le lieu de la visite ministérielle, du côté de l’Ermitage où un nouveau point de captage d’eau a été créé. 

Aujourd’hui la commune compte environ 4000 usagers, la moitié d’entre eux souffrent de tours d’eau régulièrement. Avec ce nouveau captage qui sera très prochainement pleinement opérationnel, ce problème devrait être résolu.

Les choses se sont mises en place depuis 2016, indique Sylvie Gustave dit Duflo et là, on observe une accélération des moyens, à la fois avec l’assistance technique à l’intérieur du SMGEAG - 11 ingénieurs et techniciens supplémentaires  - mais aussi avec l’accélération des moyens financiers pour pouvoir atteindre ces objectifs. J’espère que dans trois ans, maximum dans 5 ans, cette crise de l’eau sera derrière nous