Borel-Lincertin : la réquisition préfectorale est un aveu d'impuissance collective

Par 25/04/2020 - 11:51 • Mis à jour le 25/04/2020 - 11:57

Dans un courrier, la présidente du département dit prendre acte de la décision du préfet. Josette Borel-Linterlin y voit un « terrible aveu d'impuissance collective ». Un " Waterl'Eau pour ceux qui aspirent à une Guadeloupe plus responsable.

    Borel-Lincertin : la réquisition préfectorale est un aveu d'impuissance collective

Dans un courrier en date de ce samedi 25 avril, la présidente du Conseil Départemental commente la décision du préfet de réquisitionner les principaux opérateurs d'eau en Guadeloupe. La présidente du Conseil départemental dit prendre acte de la décision du préfet de Région. Josette Borel Lincertin regrette que, « dans le contexte de crise sanitaire, les EPCI compétents en matière d’eau potable ne soient pas parvenus à s’entendre sur la mise en place d’un plan mutualisé de continuité des services pourtant élaboré par leurs techniciens ».

Selon la présidente du Département, ce plan aurait permis la mise en commun de leurs moyens humains et matériels afin d’intervenir sur les points les plus critiques du réseau, avec le soutien financier du Département et de la Région.

Le résultat des divisions 

La Présidente du Conseil Départementale parle d'un triste Waterl'Eau, pour ceux qui aspirent à une Guadeloupe plus responsable, faisant un jeu de mot en référence à la défaite historique de Napoléon. Pour Josette Borel Lincertin, cette décision résulte des divisions qui règnent au sein des EPCI et est un « terrible aveu d'impuissance collective » qui laisse penser que le préfet, avec les mêmes opérateurs, les mêmes équipes et les mêmes moyens financiers, fera mieux que les élus en charge. La Présidente qui souligne en outre que le préfet dit lui même que mettre fin aux tours d'eau prendra du temps.

L'engagement du Département depuis 2015

Dans ce courrier, Josette Borel Lincertin rappelle par ailleurs, l'engagement de la collectivité sur cette question de l'eau depuis des années, précisant qu'entre 2015 et 2018, sous la mandature de son prédécesseur, le Département aura même été la seule collectivité à conduire des travaux d’importance dans le cadre du plan de secours initié par Jacques Gillot,président du conseil régional Victorin Lurel et la préfète en place, Marcelle Pierrot, après la grande sécheresse de 2014, et amplifié par la nouvelle majorité départementale avec les cofinancements de l’Office de l’eau, des fonds européens et de crédits d’Etat.

Elle rappelle également que le Département est partie prenante du plan d’actions prioritaires de 71 millions d’euros décidé en 2018 avec la Région, l’Etat et les EPCI.

Une autorité unique de gestion de l'eau et l'assainissement

Un plan qui aura au total réhabilité 8 usines d’eau et réparé ou remplacé près d’une centaine de kilomètres de canalisation, sur tout le territoire La présidente indique avoir consulté les élus départementaux réunis en commission permanente. Il a été décidé qu'à l’avenir, les financements dans l’eau potable du Département seront conditionnés à la mise en place effective de l’autorité unique de gestion de l’eau et de l’assainissement.