Basse-Terre : les comptes de la commune de retour à l’équilibre

C’est une première depuis près de 10 ans pour le chef-lieu. Le compte administratif 2022 relatant un retour à l’équilibre et le budget prévisionnel de 2023 ont été votés à la majorité hier.

Une priorité

« On sort enfin du rouge », pouvait-on entendre au sein de la majorité du conseil municipal de Basse-Terre ce mardi 30 mai. Les résultats financiers de l'année écoulée ont été présentés. Avec une grande conclusion : la section de fonctionnement dégage un résultat excédentaire de près de 1,5 million en 2022. Le maire de Basse-Terre, André Atallah.

J'ai envie de dire que nous atteignons, au bout de 8 ou 9 ans, la normalité. Bien sûr, il y a eu de gros efforts, des sacrifices qui ont été faits. Et malgré le fait que la priorité a été, nous l'avions annoncé sur les trois ans, ce redressement financier, nous avons quand même investi pour la ville de Basse-Terre, la rue de la République, une crèche de Rivière des Pères qui est remise à neuf, Mahatma Gandhi, une maison de quartier mythique qui, depuis 15 ans, était à l'abandon, que nous avons remis à neuf. Et également, ce qui me tient beaucoup à cœur, les « sportons nous bien » dans nos quartiers, chaque quartier qui sera équipé d'une structure multisports.

« Le maire a abandonné des projets »

Du côté de l'opposition, on s'est abstenu de voter quasiment à chaque point du budget prévisionnel de 2023. Marie-Luce Penchard, leader de cette opposition, a même eu une intervention quelque peu houleuse, expliquant qu'elle aurait souhaité un débat sur des questions de fond. Concernant l'état des comptes de la Ville, elle évoque des chiffres qu'il faudrait tempérer :

Il est vrai que la situation financière de la ville de Basse-Terre s'améliore. C'est grâce aux efforts de redressement qui ont commencé sous ma mandature en 2019. Par contre, il est faux de dire que la Ville est en déficit depuis plus de 10 ans, puisque le premier budget voté en déficit date de 2015. Cela ne fait que 8 ans. En plus, il est clair que si le maire a pu faire voter ce budget, c'est grâce aux subventions données par l'État au travers du Corom et qu'il y a eu une réduction importante, je dirais drastiques des dépenses, puisque le maire a abandonné beaucoup de projets.

Toutefois, la majorité et l’opposition se sont accordées sur un point hier soir : si l'équilibre trouvé par Basse-Terre semble bien réel, il n'en reste pas moins fragile pour l'heure et l'effort doit se poursuivre pour continuer de redresser sur la durée les finances de la ville.