Violences conjugales en correctionnelle : la victime a pris la défense du mis en cause

Par 28/11/2024 - 05:28 • Mis à jour le 28/11/2024 - 11:44

C’est encore une affaire de violences conjugales qui était traitée ce mercredi 27 novembre en correctionnelle. Un quinquagénaire comparaissait pour avoir, ivre, brutalisé sa compagne à Petit-Bourg et Baie-Mahault, en mai puis au début de ce mois. Ayant demandé un délai, il était représenté en comparution immédiate sous escorte.

    Violences conjugales en correctionnelle : la victime a pris la défense du mis en cause
Photo d'illustration

La femme en pleurs à la barre, a quelque peu étonné le tribunal en ne se considérant pas victime, elle ne voulait pas que son ami aille en prison. Une victime qui ne l’admet pas, au grand étonnement des magistrats.

Pour elle, son homme est juste malade, il est doux au quotidien, mais lorsqu’il boit le weekend, il devient violent. Elle veut qu’il se soigne, mais pas qu’il aille en prison.

Père de 5 enfants, inséré socialement et professionnellement, ses collègues n’ont rien à lui reprocher, il est décrit comme un salarié modèle.

Des actes violents

Pourtant, à Petit-Bourg en mai, il s’en était déjà pris à elle physiquement, avant une nouvelle agression le 2 novembre dernier, à Jabrun, où il aurait jeté sa compagne au sol, ainsi que son amie.

Pire, déjà alcoolisé, il aurait ensuite pris le volant pour leur foncer dessus. Heureusement, personne n’a été grièvement blessé. Des disputes souvent pour des motifs futiles, comme dans tous les couples a souligné la victime. Elle tente pourtant de le calmer quand il exagère sur la boisson.

Une défense surprenante

Une défense inattendue de sa part, elle, craint surtout la belle-famille qui ne l’aime pas au point de la menacer régulièrement. Un comportement inacceptable a soulevé Caroline Calbo, procureure de la République de Pointe-à-Pitre.

Elle s’est d’ailleurs entretenue pendant les suspensions avec la compagne en pleurs, pour tenter de comprendre.

Les juges ont prononcé comme requis 2 ans de prison dont 1 an ferme, mais sous bracelet électronique, avec interdiction de se rendre au domicile de la femme, des soins psychologiques et un stage de sensibilisation aux violences conjugales.

 

 


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