Violences après match: du sursis pour le prévenu

Le procureur adjoint a tout d’abord commencé par sermonner les 3 victimes, dans son réquisitoire: « On ne s'en prend pas et n’injurie pas un arbitre ». L’excuse de provocation a même été évoquée. Il s’est ensuite adressé au prévenu lui indiquant d’autre part, que les coups de couteau ne sont pas acceptables. Il aurait pu partir, comme l’a fait l’arbitre et rien de tout ça ne serait arrivé. « Pourquoi ai-je voulu faire la morale à ces jeunes ? » a regretté le mis en cause. Educateur sportif et surveillant pénitentiaire, il a voulu ce jour là défendre l’arbitre qui était verbalement pris à partie. Chose admise par les victimes elles même.

Il défend l'arbitre

En s’interposant, le quinquagénaire s’est à son tour attiré les foudres de la bande alors qu’il montait dans sa voiture avec son fils. Il aurait reçu des coups de poing, avant de saisir un couteau qui trainait dans sa portière. Il s’est débattu et aurait blessé involontairement ses agresseurs. Des plaies relevées au torse, aux bras et au dos justifiant d’ITT allant jusqu’à 10 jours. Paniqué l’homme s’est enfui et s’est finalement rendu à la gendarmerie. La partie civile a reconnue que l’idée de départ était "honorable" mais que 3 jeunes ont tout de même été blessés. Le parquet a requis 6 mois ferme contre le prévenu. Le tribunal l’a condamné à 18 mois de prison avec sursis et interdiction de pénétrer dans une enceinte sportive pendant une durée de 2 ans.