Viol sur mineure devant la cour criminelle, un procès à huis clos

Par 09/04/2025 - 13:52 • Mis à jour le 09/04/2025 - 17:11

Un couple comparaît depuis ce mercredi (9 avril) devant la cour criminelle départementale, à Basse-Terre, pour des faits de viol sur mineure de 15 ans. Le procès se tiendra à huis clos, à la demande des parties civiles.

    Viol sur mineure devant la cour criminelle, un procès à huis clos
Photo d'archives

Un nouveau procès pour viol sur mineure de 15 ans s'est ouvert ce mercredi matin (9 avril) devant la cour criminelle départementale, à Basse-Terre.

Les deux accusés, la mère et le beau-père de la victime, comparaissent libres sous contrôle judiciaire.

Ils ont face à eux la victime, aujourd’hui majeure, et le père de celle-ci. Ils se sont constitués tous deux parties civiles.

Un procès sensible et complexe

Comme il fallait s’y attendre, ce procès, sensible et complexe, prévu sur trois jours, se tiendra à huis clos.

Il a été réclamé et obtenu par les parties civiles. C'est leur avocat qui a formulé en leur nom cette demande.

L'avocate générale, représentant le ministère public, a accepté, tout comme les avocats des deux accusés.

Si la victime est aujourd'hui majeure – elle aura 21 ans le mois prochain, les faits incriminés se seraient déroulés aux Abymes, au domicile de la mère, alors qu’elle avait de 9 à 14 ans.

Lorsqu’elle avait 14 ans, en 2018, son père, informé des faits, avait déposé plainte à la gendarmerie de Sainte-Rose. 

Dénonciations

De part et d'autre, on ne souhaite pas que les débats soient publics et que ce qui sera évoqué lors des différentes interventions soit rapporté.

En réalité, on est face à des dénonciations, tant du côté des parties civiles que de la défense.

Le passé de la mère, du beau-père et de la victime présumée remonte à la surface et tout ne semble pas bon à entendre.

L'enquête a pu mettre en cause les deux adultes, mais à aucun moment ils n'ont été incarcérés. Un atout dont la défense s'en servira.

Pas de prescription

Cela ne veut pas dire pour autant qu'ils n'auraient rien à se reprocher.

Même s'il n'y a pas prescription, ce procès arrive 12 ans après les faits reprochés et 7 ans après qu'ils ont été dénoncés.

Que s'est-il passé durant ces 5 années ? Les versions précédentes, qui ont changé de part et d'autre à plusieurs reprises, vont-elles de nouveau être modifiées ?

Autant d'éléments auxquels seront confrontés les cinq magistrats de la cour criminelle rodés à ce type d'exercice.


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