Une enfant de moins de 2 ans martyrisée aux Abymes
Une sordide affaire de maltraitance infantile était jugée en comparution immédiate ce mercredi au tribunal correctionnel pointois. Un couple d’amis à qui avait été confié la garde d’une fillette de 21 mois aurait martyrisé la jeune victime aux Abymes, durant le mois de novembre dernier. Un traitement brutal qui entraîne aujourd’hui de graves séquelles aussi bien physiques que psychologiques. La femme sera jugée prochainement, son compagnon a déjà lui écopé de 5 ans de prison dont 3 fermes avec mandat de dépôt à l'audience.
Un véritable calvaire passé presque sous silence. En novembre dernier, une jeune femme de 20 ans, mère de 3 enfants décide de laisser sa fille chez la marraine de 27 ans, qu’elle ne connaît pas vraiment et ce pendant 1 mois sauf que le séjour tourne au cauchemar. La jeune victime n’est pas encore propre et ne dit pas non plus merci, ce qui agace le compagnon de celle qui a accepté de l’accueillir. Ce qu'il s’est réellement passé pendant ce temps, on ne le saura peut-être jamais, en tout cas, la fillette est récupérée dans un état déplorable.
Son corps présente des plaies au dos, aux cuisses, aux fesses, sur le visage, certaines surinfectées et profondes, selon les constatations de l’expert. Le rapport révélera ensuite un manque de soins évident, ainsi que des négligences suite à des présumés coups portés avec des câbles électriques ou des baguettes. Des nuits aussi à rester debout comme punition, vidéos à l’appui saisies durant l'enquête avec des conséquences psychologiques définitives.
Il faut savoir que la génitrice elle-même, ne se préoccuperait guère du sort de sa fillette, qui n’a pour exemple, pas été suivie depuis sa naissance, sans vaccins ou visites médicales obligatoires. Elle, touche 1800€ par mois d’allocations sociales, parente isolée, et a assuré malgré tout s’en occuper lors de son audition. Pourtant, ses enfants sont souvent confiés à d’autres, alors qu’elle est sans activité.
Concernant le couple d’amis qui a gardé le petite, il s’agirait "d’une perversion de la souffrance, parfois filmée et partagée sur les réseaux, sans aucun but pédagogique" a indiqué le parquet. Des "contextes familiaux certes carencés" mais qui ne peuvent expliquer une telle violence. Il a requis 5 ans de prison ferme.
L’avocate de la défense, commise d’office, a elle-même déclaré avoir accepté ce dossier car personne n’en voulait, indéfendable de part ses détails scabreux. Le tribunal a prononcé 5 ans de prison dont 3 fermes à l’encontre du prévenu Yann Balet, avec mandat de dépôt immédiat.
Sa compagne, enceinte d’un quatrième enfant et elle aussi poursuivie, devrait comparaître le 19 janvier prochain. Notez que les services du Conseil Départemental ont été sollicités pour prendre en charge la suite du dossier d'un point de vue social.
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