Début avril, Kévin s’était introduit de force au domicile de son ex-compagne. L’homme de 34 ans ne supportait pas la rupture et avait asséné au moins 4 coups de poing à son ex, en présence de leur fille de 6 ans. Plus de 8000 messages envoyés auparavant, 500 appels. Un véritable cauchemar pour la jeune femme qui pourtant a rompu depuis longtemps, elle a dû déménager 3 fois. 

L’individu alors qu’ils étaient encore ensemble, n’hésitait pas à la brutaliser, à l’isoler de ses amis, à la violer parfois. Un calvaire enduré depuis 2018, plusieurs plaintes ont été déposées. Travaillant au sein du CHU tous les deux, les courriers à la direction sont restés vains. Aucune mesure d’éloignement malgré la dangerosité de l’affaire a indiqué la partie civile. 

L'ex femme tente de dédouaner le prévenu

Maître Christelle Cilirie, pour la jeune femme a tout fait pour protéger sa cliente, malgré les cris dans l’assistance, de l’ex-ex-compagne, venue témoigner à la barre au dernier moment. Pour cette dernière, le prévenu est irréprochable, bon père, bon compagnon. "Nous ne sommes pas là pour des règlements de comptes conjugaux" a indiqué le conseil, sans demander de "solidarité féminine, il s’agit d’un cas d’extrêmes violences". 

Des coups, des menaces, "elle m’appartient" a osé déclarer le conjoint lors de sa garde à vue. Diagnostiqué dangereux par l’expert, il n’a cessé de harceler sa victime, présente avec courage à la barre. Méprisant même les juges, fixant la présidente, une femme, elle lui a d'ailleurs fait remarquer à l’audience. Le prévenu a écopé, plus que requis, de 3 ans dont 2 fermes, interdiction de contact et suivi psychologique pendant 5 ans.