Tué par des chiens au Gosier : le propriétaire devant les juges
Souvenez-vous il y a deux ans de ce drame survenu au Gosier. Un septuagénaire avait été mortellement mordu par les chiens de son voisin. Ce dernier était convoqué ce mardi à la barre correctionnelle afin de s'expliquer, poursuivi pour homicide involontaire et défaut de papiers pour ses animaux d'attaque. Le parquet a requis 3 ans de prison dont 18 mois assortis d'un sursis et une forte amende. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 26 janvier prochain.
Le 18 avril 2018, un septuagénaire vivant dans un cabanon dans les bois de Port Blanc avait trouvé la mort dans d'horribles circonstances. Le malheureux qui vivait quelque peu en marge de la société, avait été attaqué par trois molosses appartenant à un voisin. Ce dernier était ce jour là au travail à Jarry, coach sportif de profession, il a une autre passion, l’élevage de canidés de race. En l’espèce, il s’agissait de "Légolas, Mowgli et Pimkie Looping" qu’il avait pourtant pris soin d’enfermer dans des enclos. Sauf que pour une raison qu’on ignore toujours, les bêtes se sont enfuies, attaquant par la suite en meute le pauvre homme en le mordant au visage.
Ce n’était pas la première que les animaux s’échappaient ont témoigné des riverains, certains ont eu des cabris, des veaux tués tués. La sécurité justement concernant ces chiens dangereux, a laissé la justice perplexe. Il y aurait eu des trous dans le grillage à certains endroits et aucune réparation n’aurait été faite. Poursuivi pour homicide involontaire, défaut de permis et d’assurance, le prévenu de 49 ans lui-même a expliqué ne pas comprendre et regretter ce tragique accident. Pour lui, ses bêtes étaient gentilles, pas agressives du tout.
S’il n’avait pas de papiers les concernant, c’est simplement parce que les chiens n’avaient pas encore un an, et que la race American bully était encore émergente en France, donc pas reconnue officiellement. Les cinq chiens et leurs portées ont depuis été euthanasiés. Une situation prévisible pour le parquet, avec une carence en termes de sécurité, d’autant plus reprochable pour un spécialiste. Il a requis 3 ans dont 18 mois assortis d’un sursis et plus de 4000€ d’amende. Notez qu’il n’y avait aucune partie civile ni famille au procès. Afin de vérifier les documents versés par maître Jean-Michel Gout et la législation en vigueur, les juges ont mis leur décision en délibéré au 26 janvier prochain.
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