« Ne nous laissez pas dans la souffrance », lance l’UNSA Services Judiciaires au Garde des Sceaux

Les syndicats des travailleurs du judiciaire sont sur le qui-vive quant à la venue du ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti. Notamment l’UNSA Services Judiciaires qui s’est fendu d’un communiqué. « Ne nous laissez pas dans la souffrance » exhorte Célia Mérovil, conseillère syndicale UNSA Services Judiciaires Guadeloupe qui réclame plus de moyens, notamment humains.

Un manque cruel de moyen

Nous réclamons tout simplement que nos doléances soient entendues et qu'elles soient suivies d'effet. Parce qu'on nous dit depuis des mois, des années qu'on nous entend, qu'on nous comprend, mais malheureusement, les moyens qui correspondent à nos besoins tardent énormément à venir. Alors, ce sont principalement des doléances en demande de renfort humain, puisque nous avons un sous-effectif, dans nos juridictions, que ce soit basse terre ou pointe à pitre, des départs à la retraite qui ne sont pas renouvelés.

Selon la conseillère syndicale, l’activité judiciaire a augmenté sur le territoire ce qui explique le besoin supplémentaire de personne afin que la justice soit « rendue correctement ». Mais à cela s’ajoutent des besoins en informatique, car le réseau est vieillissant. « Il en est de même pour nos locaux », ajoute-t-elle.

De toute évidence, cette situation impacte grandement la qualité des services de justice chez nous selon Célia Mérovil :

Les principales conséquences, c'est un retard énorme dans le temps de traitement des dossiers des Guadeloupéens. Le risque, c'est que les agents qui sont actuellement sur le terrain et qui essaient de tenir le coup craquent, tout simplement, puisque nous ne sommes pas assez nombreux, nous sommes fatigués.

Il ne reste plus qu’à espérer que la venue du ministre qui arrive cet après-midi s’accompagne d’annonces rassurantes.