Meurtre entre cousins : deuxième jour de procès aux Assises

Quelle version va nous livrer ce matin Marie-Claude NARAYANINSAMI ? Hier après-midi, lorsqu'il s'est agit d'évoquer sa personnalité, sans aborder les faits, il a tout de même lâcher une phrase dans laquelle il disait que ce qui était arrivé le 17 août 2016 aurait pu se produire avec n'importe qui.

 

L'accusé a t-il voulu se disculper et laisser entendre que ce pourrait être un accident et non une volonté manifeste de tuer ? Va t-il persister dans cette direction ? Toujours hier après-midi, le témoin capital des faits, sourd et muet, employé de l'accusé et qui se trouvait assis aux cotés de celui ci lorsque le drame est survenu, est venu dire en s'exprimant par des gestes, traduits par deux expertes en langage des signes que l'accusé avait d'abord été agressé tout en étant à l'intérieur de son véhicule par la victime et une seconde personne, qui auraient tentés de l'extraire de sa voiture, tout en le frappant, et que c'est à cet instant que Marie-Claude NARAYANINSAMI a accéléré et a roulé sur le corps de l'un des deux individus.

 

Mauvais réflexe, mouvement de panique, attitude de colère, volonté de se dégager de l'emprise de ses agresseurs ? Toutes les hypothèses peuvent être évoquées et elles le seront ce matin lorsqu'il s'agira d'entendre, d'abord, l'expert psychologue puis l'accusé lui-même. Quel sera le poids de cette déposition de l'expert ? Sera t-elle favorable ou défavorable à l'accusé ? Va t-elle influer dans le verdict qui sera prononcé ce soir ? Marie-Claude NARAYANINSAMY n'a pas effectué un seul jour de détention. Depuis 6 ans, il est libre sous contrôle judiciaire. Conservera t-il cette liberté ou connaîtra t-il pour la première fois de sa vie l'univers carcéral d'une cellule de prison ?