Le suspect difficilement interpellé lors du carnaval a été condamné

Par 24/02/2023 - 17:43 • Mis à jour le 25/02/2023 - 07:22

L'individu de 27 ans, multirécidiviste, qui avait été difficilement interpellé lors du carnaval de Pointe-à-Pitre durant le dimanche gras, était présenté cet après-midi en procédure de comparution immédiate. Il a écopé pour ces faits de détention d'arme, rébellion et outrage de 3 ans de prison ferme avec maintien en détention. Le Tribunal a également révoqué un précédent sursis probatoire à hauteur de 6 mois.

    Le suspect difficilement interpellé lors du carnaval a été condamné

Le prévenu de 27 ans, déjà condamné 13 fois pour notamment des affaires de violences, stupéfiants était sous le coup d’une interdiction de port d’arme pendant 10 ans, suite à son dernier jugement. Dimanche dernier, vers 21h45, les policiers de la BAC, qui le connaissent très bien, veulent le contrôler, sauf que l’individu s’enfuit, percute des passants, une femme d’âge mûr sera même violemment projetée au sol et blessée.

Finalement intercepté, le suspect se débat, refuse son interpellation en donnant des coups, ont déclaré les agents victimes à la barre. Il tente de minimiser, "on voit qu’il a préparé sa défense, ce n’est plus le même à l’audience". Les 4 plus touchés, justifient d’ITT allant de 3 à 10 jours notamment suite à la pluie de projectiles reçus lors de cette scène musclée, qui a nécessité l'emploi de gaz lacrymogène pour s'extraire.

Le mis en cause portait effectivement un pistolet 9mm sur lui, d’où cette fuite. La garde à vue ne s’est pas non plus bien passée, puisqu’il a outragé les fonctionnaires en les insultant. L’arme, c’était pour se défendre, une excuse récurrente chez les délinquants. Hugues Maricel a tout reconnu et assume, il est désolé mais tente de se réinsérer depuis quelques temps. Il fait de l’élagage pour la ville des Abymes par exemple. Père de 2 enfants, il vit chez sa mère.

"Mon client ne peut être tenu pour responsable des échauffourées qui ont suivies" a souligné son avocate commise d'office. Une "fête gâchée et un trouble certain à l’ordre public" a pour sa part indiqué le Parquet, qui a requis 3 ans de prison avec maintien en détention, plus révocation du sursis probatoire de 6 mois. Peine entièrement suivie par les juges.  

Le Major Alain Jean de la Brigade Anticriminalité était présent au procès, venu soutenir ses 4 collègues en parties civiles :