Le bâtonnier Charles Nicolas entend se battre jusqu'au bout pour ses droits

Par 28/03/2024 - 12:49

L'avocat a pris la parole à l'issue d'un procès pour meurtre aux assises de Basse-Terre. Il a fait part de son soulagement depuis le double arrêt de la cour de cassation en sa faveur.

    Le bâtonnier Charles Nicolas entend se battre jusqu'au bout pour ses droits

Le 20 mars dernier, la Cour de Cassation avait pris deux arrêts qui cassaient le jugement de la Cour d'Appel de Basse-Terre. En octobre dernier, la juridiction basse-terrienne avait prolongé la suspension du bâtonnier Charles Nicolas.

Ce dernier a, de nouveau, revêtu sa robe d'avocat et pu reprendre intégralement ses fonctions.

De lundi à mercredi, il était l'un des deux avocats de la défense dans un procès de meurtre aux assises. 

C'est un avocat soulagé qui s'est exprimé au micro de RCI. Charles Nicolas dénonce une mauvaise application de la loi.

Je suis, soulagé d'autant plus que la décision de la Cour de cassation qui vient me permettre d'exercer à nouveau ma profession rappelle dans son arrêt du 20 mars 2024 que la Cour d'appel qui m'a suspendu a fait une fausse application de la loi d'une part, et deuxièmement, a fait un refus d'application de la loi. C'est un arrêt qui est très important puisqu'il démontre que tous les éléments légaux qui auraient pu permettre de constater que rien ne s'opposait à que je puisse exercer ma profession ont été mis de côté. La Cour de cassation qui est intervenue pour dire le droit rappelle qu'en réalité, lorsque des textes s'appliquent, tout simplement, il faut les appliquer. Ça, c'est une première chose. Deuxième chose, dans cette procédure où le lynchage par les réseaux sociaux a été d'une ampleur extraordinaire. Je précise quand même que nous avons déposé une plainte contre deux médecins, l'un qui exerce à basse terre et l'autre qui est le médecin habituel du Fonds de garantie, qui sont à l'origine de déclarations qu'ils ont faites en ce qui concerne mon exercice professionnel, qui ne sont pas du tout la vérité. Ces plaintes qui ont été déposées il y a presque un an, nous n'avons aujourd'hui aucune nouvelle sur leur suivi ni sur ce qui a été mis en place pour confronter ma parole à celle de ces personnes

Pour l'avocat, cette affaire est loin d'être terminée

L'affaire s'arrêtera le jour où moi, j'aurai une décision définitive rendue par une juridiction. Nous irons en cour de cassation chaque fois que mes droits ne seront pas respectés. Et je vous rappelle quand même qu'on m'a interdit d'avoir des avocats à mes côtés lorsque j'ai contesté les saisies qui ont été faites. On a mis mes avocats à la porte du tribunal, que ce soit devant le juge de liberté de la détention, je contestais ces saisies ou que ce soit devant la cour d'appel de Fort-de-France. C'est-à-dire que j'ai été traité de manière plus dure et pire que toute personne. Toute personne a droit à un avocat, sauf Maître Nicolas. Nous avons contesté tout ce qui a été fait et nous attendons justement que les juridictions se prononcent dessus

Ecoutez l'entretien accordé par Charles Nicolas à Pierre Emmanuel :

 

 


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