Kidnapping : les trois ravisseurs écopent de 8 ans fermes

Par 24/11/2018 - 11:12 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:15

Le Tribunal Correctionnel de Basse-Terre s'est montré intransigeant, vendredi, en condamnant à 8 ans fermes d'emprisonnement et mandat de dépôt à l'audience 3 jeunes poursuivis pour arrestation, enlèvement, détention arbitraire et séquestration.

    Kidnapping : les trois ravisseurs écopent de 8 ans fermes

Alinton AMBROSE, Maël DATIL et Yvon TELEMAQUE sont-ils des boucs émissaires ? Pour la défense : oui. Elle a plaidé la relaxe pour les 3, estimant que l'affaire qui datait de 6 ans, le 8 juin 2012 à Trois-Rivières, qui avait nécessité la prise en charge par 2 juges d'instruction, était remplie de trop de zones d'ombre, restée de trop de questions sans réponses et n'avait été qu'un assemblage de pièces au désavantage des prévenus. Que de ce fait, l'accusation laissait planer un doute qui devait bénéficier aux 3 garçons âgés aujourd'hui de 26, 28 et 33 ans. Le tribunal ne l'a pas jugé ainsi et préféré abondé dans le sens du Ministère Public qui a requis et obtenu que les 3 hommes écopent de 8 années ferme d'emprisonnement avec mandat de dépôt à l'audience.

Le Procureur de la République a insisté sur le caractère dangereux d'une opération qui avait duré plus de 13 heures et concerné, notamment 2 enfants de 6 et 11 ans, leur mère et leur père. Des enfants et une femme, surtout, qui ont dû, seuls, avant que leur père et mari n'arrivent, faire face à 3 hommes encagoulés, déterminés, fusils à canon scié en mains. Des individus menaçants qui ont séquestré et terrorisé une famille qui risque d'être marquée à vie d'un épisode qui aurait pu avoir une fin tragique.
 
Trois agresseurs qui n'ont pas hésité à user de violences sur le père, pour le contraindre à se mettre dans le coffre de leur voiture pour les emmener à son entreprise récupérer l'argent qu'ils n'avaient pas réussi à prendre dans le coffre-fort fermé de la maison. De l'argent, mais aussi des objets personnels de valeur, 5 cartes bancaires, les consoles de jeux des enfants et des vêtements de marque du père. Se basant sur des empreintes ADN, l'accusation a appuyé son argumentation pour obtenir la culpabilité et la condamnation des 3 hommes qui ont dès vendredi décidé d'interjeter appel.
 
 

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