Incendie du CHU : le point sur l'enquête 2 ans après
Deux ans après l’incendie du CHU de Guadeloupe, on ne sait toujours pas ce qui a provoqué le sinistre. Une information judiciaire est en cours, confiée à un juge d’instruction. Il y a eu plusieurs expertises pour déterminer la cause de l’incendie. Cependant, on ne connait pas les conclusions finales.
Quels résultats pour la dernière expertise ?
Les résultats de la dernière expertise judiciaire, réalisée par un expert indépendant, ne sont pas communiqués. Une première expertise diligentée par la Justice avait conclu, début mars 2018, à la piste accidentelle, voire criminelle, via, peut-être un mégot de cigarette. Mais l’assureur de l’hôpital, lui, mettait plutôt en avant une défaillance technique et qui incriminait « le système de climatisation du local » où avait pris l’incendie.
Dans ce local étaient entreposés « beaucoup de déchets de toutes sortes», selon nos informations, ce qui a pu, aussi, favoriser la propagation du feu. Cela fait maintenant un an que le CHU a obtenu le feu vert de la Justice pour accéder de nouveau aux zones sinistrées. Nous n’avons pas pu savoir si, depuis, des travaux y avaient été effectués.
Toujours du côté de l’enquête, celle ci devra aussi déterminer d’éventuels dysfonctionnement de l’alarme au niveau du local et des portes coupe-feu qui auraient été constamment ouvertes » selon certains témoignages. Là aussi c’est un point déterminant.
Plusieurs personnes ayant travaillé dans ou à proximité du local technique le jour de l’incendie, de nombreuses auditions ont été menées. Autant d’éléments, qui devraient pouvoir permettre à la Justice de se prononcer un jour.
L'enquête entre les mains d'un juge d'instruction
En attendant, l’information judiciaire, confiée à un juge d’instruction en juin 2018, se poursuit. Elle est ouverte pour « dégradation involontaire du bien d’autrui par explosion ou incendie, mise en danger de la vie d’autrui et blessures involontaires avec ITT supérieure à trois mois (NDLR : un agent avait été gravement blessé), tout cela aggravé par une « violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence ».
La peine encourue est de « 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende ».
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