Il crache au visage des gendarmes en criant "je suis contaminé"

Par 18/06/2020 - 05:00 • Mis à jour le 18/06/2020 - 13:40

Un moulien était jugé en comparution immédiate ce mercredi pour des faits d’outrages, menaces, rébellion, violences sur gendarmes commis le mois dernier. Attaque plutôt singulière puisqu’il avait craché et barbouillé le visage d'un militaire avec son sang, indiquant qu’il était infecté au VIH. L’homme a écopé, entre autres, de 4 mois de prison ferme et obligation de soigner son alcoolisme.

    Il crache au visage des gendarmes en criant "je suis contaminé"

Il faut dire que l’homme de 48 ans était complètement ivre. Le 22 mai dernier au Moule, une patrouille de gendarmes tombe sur un individu qui titube au milieu de la chaussée et qui bloque la circulation. Il vocifère à leur arrivée. A peine ont-ils le temps de réagir que le suspect saute à la fenêtre du conducteur du fourgon, lui crache dessus puis étale le tout sur son visage, le militaire constate par la suite qu’il est également couvert de sang. « Je suis contaminé ! j’ai le SIDA !» jubile l’agresseur qui ne se laisse pas interpeller. Il se rebelle et insulte copieusement, avant de passer toute la nuit en garde à vue à crier la même chose dans sa cellule.

Le gendarme visé, père de famille, subira une batterie d’examens et même un traitement antiviral contre le VIH pendant 15 jours, avec tous les effets secondaires connus. Il s’agissait semble t-il d’une mauvaise blague de la part du forcené. A la barre, ce dernier a indiqué qu’il ne se souvenait plus de rien, il était saoul car il venait de se disputer avec sa femme, soupçonnant cette dernière d’infidélité. Une amnésie "trop facile" a souligné le parquet, ce comportement est "inacceptable", les forces de l’ordre ne sont pas un défouloir.

Le prévenu avait de surcroit continué son show au CHU lors de la visite médicale obligatoire, le médecin urgentiste avait refusé de le prendre en charge vu sa dangerosité ce soir là. Coutumier des faits, Frédérick Delacruz a finalement écopé de 8 mois de prison dont la moitié assortie du sursis probatoire et près de 3000€ de préjudice moral à payer aux gendarmes.

 

 

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