Deux marginaux en souffrance psychologique face à la justice
Deux hommes souffrant de troubles psychologiques étaient jugés hier par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. L'un a été condamné, l'autre a vu son affaire renvoyée.
André Sergius est déjà bien connu de la Justice et à Morne à l’Eau. Alors qu’il venait de comparaître en procédure de plaider-coupable en début de semaine, il s'est à nouveau fait remarquer deux jours après. Jeudi, des passants se plaignent du comportement d’un homme, visiblement ivre et qui importune le monde tout en tapant sur des véhicules.
Les gendarmes qui interviennent sont surpris puisqu'ils ont déjà eu affaire à lui le matin même pour un barbecue improvisé dans un parc.
L’individu insulte puis menace de mort les militaires. Suivi par un psychiatre et sous traitement, il est pourtant libre. Il occupe sont temps en vendant quelques fruits et légumes sur le marché. André Sergius a un profil particulier puisque le quadragénaire, a vu son père violent, tuer sa mère avec un parpaing, avant de se suicider alors qu’il n’était qu’enfant.Un traumatisme qui lui fait d’ailleurs perdre la mémoire, a avancé son avocate devant la cour. Il a surtout besoin d’un accompagnement.
Le tribunal a tout de même prononcé une peine 8 mois et la révocation de 6 mois d’un précédent sursis avec mandat de dépôt.
Cambrioleur en série
L’autre dossier, concernait un suspect de 36 ans. Depuis le mois d’octobre 2023 et jusqu’à ces jours-ci, il a visité pas moins d’une dizaine d’appartements aux Abymes, escaladant et subtilisant tout objet de valeur.
Sous tutelle car souffrant lui aussi de problèmes mentaux, il était jusqu'en 2016 militaire parachutiste dans l’armée. Depuis son retour sur son île natale, il est sans domicile fixe et fume du crack dans la rue.
Une demande d’expertise médicale a été requise par le Parquet. Le prévenu reviendra donc le 22 mars prochain devant les juges
