Cour d'Assises : Georges Aurela écope de 14 ans de prison
Par Pierre Emmanuel
08/01/2022 - 17:49
• Mis à jour le 08/01/2022 - 17:49
Guadeloupe
Le verdict est tombé, tard vendredi soir, au terme de deux journées pleines d'audience. La Cour d'assises de Basse-Terre a reconnu Georges AURELA coupable d'homicide volontaire à l'encontre de Dimitri SAINT-PRIX, commis le 5 novembre 2018 et condamné le sexagénaire à la peine de 14 années de réclusion criminelle. Peine assortie d'un suivi socio judiciaire pendant 5 ans à réaliser à sa sortie de prison. Par ailleurs, le condamné s'est vu prononcer contre lui l'interdiction de détenir une arme pendant 15 ans.
La cour d'assises de Basse-Terre a validé hier soir la thèse de l'homicide volontaire et reconnu Georges AURELA coupable de meurtre. Elle a rejeté l'altération du discernement estimant que le condamné était responsable de ses actes et qu'il les avaient commis en pleine conscience. La multiplication des coups de couteau portés : entre 15 et 17. Leur puissance pour faire pénétrer à plusieurs reprises l'intégralité de la lame de 9 centimètres dans le corps de la victime. Leur dangerosité pour constater que 4 de ces coups étaient mortels sont les éléments qui ont déterminé la conviction de la culpabilité d'un accusé qui plus est avait agit face à un individu complètement ivre, qui ne maîtrisait absolument pas son comportement. On pouvait même parler d'abus de faiblesse.
Certes Georges AURELA avait également bu ce soir là mais pas au point de perdre le contrôle de ses gestes. Ce sont en tous les cas les conclusions apportées par la Présidente de la Cour d'assises, Emmanuelle DOFFE qui ont rejoint en tous points les réquisitions de l'avocat général Eric RAVENET qui dans son réquisitoire a bien su peser le pour et le contre et su faire la part des choses pour trouver un équilibre qui corresponde à la réalité du drame survenu ce 5 novembre 2018 à Morne-à-l'Eau. Georges AURELA qui a déjà purgé un peu plus de 3 ans de détention reste donc en prison.
A sa sortie, il devra respecter un suivi socio judiciaire pendant 5 ans au risque de se voir ajouter 5 années supplémentaire si ce n'est pas le cas. Il lui est, par ailleurs, fait interdiction de détenir une arme pendant 15 ans. Par ce verdict, les jurés populaires de la cour d'assises ont voulu probablement aussi lancer plusieurs signaux d'alerte : l'alcool n'explique pas tout et la détention et le port d'une arme, fusse t-elle un couteau, reste un danger mortel.
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