Cour Criminelle : 12 ans de réclusion pour le violeur de nonagénaire
12 ans de réclusion et 10 années de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins. C'est la peine prononcée jeudi soir par la Cour Criminelle à l'encontre d'un individu qui était entré chez une nonagénaire afin de la violer.
L'avocate générale Elodie Rouchouse a été intégralement suivie dans ses réquisitions par les 5 magistrats professionnels de la Cour Criminelle Départementale. Celle ci a reconnue la responsabilité et la culpabilité de l'homme âgé de 39 ans aujourd'hui qui le 25 octobre 2020 s'était introduit par effraction au domicile d'une mamie de 91 ans vivant seule chez elle à Sainte-Anne pour la violer.
Grégory Guirouard-Aizée est donc reparti ce jeudi soir derrière les barreaux pour purger sa peine. L'appel à l'atténuation de celle ci n'a pas été entendu ni suivi par le jury qui a estimé que le condamné devait assumer ses actes. Une responsabilité totale en dépit d'un passé mental complique encore présent chez quelqu'un qui n'a pas su dominer ses pulsions et maîtriser ses désirs sexuels excessifs au point de s'en prendre à une victime qui pourrait être sa mère. Une femme qui plus est vulnérable de par certes son âge très avancé mais aussi ses difficultés à se déplacer et ses défaillances auditives.
Une victime qui avait eu la douleur de perdre son mari 6 mois plus tôt et qui ne s'est jamais remise de ce double drame personnel qui la marque encore aujourd'hui. Maître Marion Tillard, son avocate, avait souhaitée que sa cliente obtienne justice et réparation. C'est le cas. Maître Sandra Divialle-Gélas, avocate de la défense, avait sollicité de la mansuétude et une tempérance de la peine requise au regard de l'état psychologique de son client.
Elle n'a pas obtenue gain de cause même si l'on retiendra que celui ci encourait une peine maximale de 13 ans et 4 mois, du fait de la reconnaissance de l'altération, qu'il a malgré tout évité. La peine de prison, c'est une première réalité; mais derrière cette peine, il faut aussi s'attarder sur le suivi socio-judiciaire et l'injonction de soins pendant 10 ans que le condamné devra s'imposer afin d'éviter la récidive. Une épée de Damoclès qui va peser sur sa tête qui fait espérer qu'un jour il prendra la voie de la guérison.
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