Condamnation de l'épouse d'un trafiquant décédé

Par 28/06/2018 - 07:53 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:27

Une femme de 48 ans, bénéficiaire de prestations sociales était poursuivie ce mercredi devant la juridiction correctionnelle pour blanchiment, dissimulation et non justification de revenus illicites. Suite au meurtre de son mari en début d’année, d’importantes saisies ont été opérées chez elle aux Abymes, de l’argent et des biens vraisemblablement issus du trafic de drogue. Elle a écopé de 8 mois avec sursis et confiscation des biens mal acquis.

    Condamnation de l'épouse d'un trafiquant décédé

C’est ce qu’on peut appeler « aimer aveuglement». En début d’année, après un banal différend de quartier, des tirs éclatent faisant une victime à Lacroix, un homme qui succombera des suites de ses blessures. L’auteur présumé mineur est interpellé, mais les investigations entrainent des perquisitions également chez le défunt. Là, les enquêteurs découvrent plusieurs objets de valeur, du matériel dernier cri, beaucoup de bijoux, de la drogue. L’épouse de la victime est à son tour inquiétée, car il s’avère que son mari trempait à priori dans le trafic avant sa mort. Il rachetait de l'or à des délinquants et s’adonnait également à la revente de crack.

De l'argent sale à la maison 

Sans travail, l’homme bénéficiait d’importants revenus illégaux, dont a profité sa femme. Elle était donc poursuivie pour placement, dissimulation et non justification devant les juges. La prévenue, mère de 4 enfants, a admis lors de son audition avoir régulièrement obtenu des cadeaux de grande valeur, colliers, grosse voiture et 1000€ en espèces chaque mois. Une partie de l’argent sale aurait d’ailleurs souvent transité sur ses comptes bancaires.

Au RSA et adepte des casinos

Adepte des casinos, cette femme de ménage à mi-temps, inscrite au RSA, ne cherchait pas à savoir d’où venaient ces sous. Elle ne se posait pas de question tant qu’elle pouvait en profiter. Le tribunal l’a condamné à 8 mois de prison avec sursis, 10.000€ d’amende et confiscation de tous les biens saisis dont le véhicule 4x4 presque neuf qui devrait être transféré aux services de police pour leurs besoins quotidiens.