Casses automobiles sauvages : le propriétaire jugé

Par 10/03/2022 - 20:26

Un prévenu de 55 ans était jugé ce jeudi devant le tribunal pointois pour des infractions liées à l'environnement. Souvenez-vous en 2020, un spectaculaire incendie s'était déclaré dans une casse automobiles du Gosier. Près de 900 carcasses dénombrées pour 650 tonnes de ferraille au total, sur un site implanté de surcroit illégalement sur un terrain public. Le prévenu avait en plus, ouvert un autre site à Anse-Bertrand avec là aussi des carcasses par centaines entachées de produits toxiques.

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"Un dossier hors norme au point de vue environnemental", ce sont les mots du parquet lors de l'audience. Souvenez-vous en aout 2020 un important incendie avait fait rage dans une casse automobiles de Belle-Plaine au Gosier. La fumée était visible à des dizaines de kilomètres, nécessitant l'intervention durant des heures des pompiers. Après le sinistre, ce ne sont pas moins de 867 véhicules hors d'usage qui ont été recensés sur le site, stockés dans des conditions déplorables, sans aucune règle et impactant directement le voisinage et surtout la nature.

Une violation dans l'exploitation d'un site sensible, normalement soumis à des mesures strictes bien encadrées. Chose non respectée malgré les mises en demeure des services de l’État depuis 2017. Lors des investigations menées, une autre casse est découverte à Macaye Anse-Bertrand, appartenant au même propriétaire. 400 VHU de plus, pareillement entassés sans sécurité et déclaration officielle. Le prévenu âgé de 55 ans devait donc s'expliquer devant le tribunal correctionnel ce jeudi. Il n'avait pas les moyens financiers de faire évacuer ou de faire dépolluer les carcasses, a t-il indiqué pour sa défense.

Parmi les parties civiles, la DEAL et France-Nature car ces agissements ont et auront des conséquences sur la faune et la flore. Un dossier historique en termes de pollution par des VHU, c'est la première fois en Guadeloupe, a souligné le procureur adjoint. Il a requis 2 ans de prison avec sursis. Peine suivie par le tribunal avec 20.000€ d'amende, ainsi que la remise en état obligatoire des divers terrains à sa charge, sous peine d'astreinte de 300€ par jour à payer.   

 

 


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