Aux assises de Basse-Terre, le principal accusé explose de colère

Par 24/04/2024 - 15:38

Avant de s'emporter et de décider de ne plus participer à l'audience, le principal accusé a assuré devant la cour d'assises qu'il était le seul responsable du meurtre de Dimitri Castanet.

    Aux assises de Basse-Terre, le principal accusé explose de colère

Au troisième jour du procès des 3 accusés poursuivis pour meurtre et complicité de meurtre, le ton est sérieusement monté ce matin lors de la déposition du meurtrier présumé de Dimitri Castanet.

Au terme de 45 minutes d'interrogatoire menée par la présidente de la cour d'assises, Emmanuelle Doffe, Manuel Calvados a explosé. Une très grosse colère qui a entrainé une suspension de l'audience. 

Avant cela, l'accusé avait assume son entière responsabilité dans la mise à mort de Dimitri Castanet, le 17 janvier 2022, dans une cellule du Centre pénitentiaire de Fonds Sarail à Baie-Mahault. Il a même dédouané les deux autres accusés de complicité de meurtre, Jean-Luc Agesilas et Ruben Fredon. 

Pourtant, au regard des différentes dépositions entendues depuis lundi, il semble difficile qu'il ait pu maîtriser et attacher seul sur une chaise la victime. Une question persiste donc : pourquoi il veut tout mettre sur son compte ?

Absence du principal accusé

Après ce grand déballage, Manuel Calvados s'est mis sérieusement en colère ce matin au point de décider de ne plus assister à la suite des débats dans la salle d'audience.

Le procès se poursuit donc sans lui tout en sachant que s'il souhaite revenir, il le pourra. En réalité, le principal accusé s'est énervé parce qu'il estime que le soir des faits, la mort de Dimitri Castanet aurait pu être évitée, si  les surveillants pénitentiaires étaient intervenus plus tôt.

Face à la cour et avant de s'emporter, Manuel Calvados a assuré qu'il ne souhaitait pas la mort de la victime même s'il admet l'avoir frappée une quinzaine de fois avec une paire de ciseaux aux bouts limés et rendus pointus.  Un acharnement qu'il met sur le compte de la colère lorsque la victime lui aurait fait savoir qu'elle aurait reçue une commande pour le tuer en cellule. 

Une version difficile à vérifier. On sait que cette nuit là, les quatre co-détenus avaient consommé de la cocaïne et que la drogue a pu avoir une conséquence néfaste sur le comportement des uns et des autres. 

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