Arrêt total de l’exploitation de la carrière de Deshaies
Le juge des référés de Basse-Terre a ordonné, hier (mercredi 15 janvier), l’arrêt total de l’exploitation de la carrière de Deshaies en attendant les résultats de l’expertise.

Le juge des référés de Basse-Terre a rendu hier (mercredi 15 janvier) sa décision concernant l'exploitation de la carrière de Deshaies, exploitées par la Société Antillaise de Granulats « SADG ».
Il a ordonné l'arrêt total des travaux jusqu'à nouvel ordre, tant que l'expertise n'aura pas livré ses résultats.
Une victoire pour les particuliers qui vivaient aux abords du site et qui craignaient de nouveaux effondrements de terrain.
Une provision financière de 5 000 euros
Ces derniers se sont également vu allouer une provision financière de 5 000 euros en attendant.
Reste désormais la problématique du relogement. Une procédure qui peut durer plusieurs mois.
En tout cas, selon l'avocat des plaignants, il s'agit d'un choix plutôt rare de la part du tribunal.
Maître Arié Alimi, du barreau de Paris, venu spécialement pour ce dossier, se félicite de cette décision :
C'est un moment très important pour toutes les victimes que je représente pour la simple et bonne raison que nous avions sollicité que la carrière cesse d'exploiter. Le tribunal nous a suivi, ce qui est assez rare en matière de procédure de référé. Un certain nombre de troubles manifestement illicites avaient été constatés, notamment par la préfecture, et l'effondrement de terrain et de la maison est probablement lié à l'exploitation abusive de la carrière, aux vibrations, aux explosifs, aux ruissellements mal contrôlés, à un certain nombre de choses.
Un expert nommé
Maître Arié Alimi a précisé que le tribunal a, par ailleurs, ordonné une expertise qui rendra normalement un rapport en septembre 2025 :
Pendant le cours de l'expertise, la carrière ne pourra plus être exploitée du tout. J'ai vu les messages de certains patrons de BTP, vous savez il suffit d'aller se procurer des matériaux ailleurs. Ça coûtera peut-être un plus cher. S'agissant des salariés, ils sont protégés par le droit du travail. Les désordres étaient suffisamment importants pour octroyer à chaque personne 5 000 euros de dommages-intérêts, plus le remboursement des frais de justice. Les préjudices seront évalués par l'expert. On parle de sommes qui chiffreront en plusieurs millions. Aujourd'hui, en plus de la procédure pénale, c'est de permettre à ces personnes qui vivent dans des conditions précaires d'obtenir une indemnisation afin d’avoir à nouveau un revenu.
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