18 années de réclusion pour Jérémie Magnus aux Assises

Jérémie MAGNUS aura tout tenté pour ne pas retourner en prison. Ses avocats aussi. Pendant les 2 jours d'audience, l'accusé comme ses conseils n'ont pas arrêté de présenter des hypothèses d'abolition du discernement et de légitime défense.

Au regard du portrait dressé de l'accusé, de sa dépendance pour la drogue, de son comportement complètement imprévisible, les ingrédients étaient effectivement réunis pour penser que l'individu n'était pas en possession totale de l'ensemble de ses facultés mentales.

Sauf que ce dernier est tombé  par moments dans des excès qui ont créé un doute sur la réalité de ce statut qui semblait lui coller à la peau. D'autant que le débat a fait rage avec une présidente de cour d'assises et une avocate générale qui ne démordaient pas et étaient intimement convaincues comme l'ont soulignés les experts, Jérémie MAGNUS avait aussi des éclairs d'intelligence qui lui permettait de simuler et de conduire à induire en erreur.

La représentante du Ministère Public d'insister sur la volonté de tuer en déclinant le nombre de coups de couteau portés et leur dangerosité de par et d'autre qui montraient effectivement la gravité des actes commis par l'accusé. En requérant 20 ans et en obtenant 18 sachant que l'altération faisait passer le maximum de la peine de 30 à 20 démontre que les jurés populaires étaient eux-mêmes convaincus de la culpabilité de Jérémie MAGNUS.