Visite éclair du Ministre de l’Intérieur : quelles retombées pour la Guadeloupe ?
En déplacement pour seulement 24 heures, du vendredi 22 août au samedi 23 août, le Ministre de l’Intérieur a multiplié les annonces en matière de sécurité. Au-delà des effets d’annonce, que faut-il réellement retenir de ce passage express ?
La venue du Ministre se déroulait dans un climat peu favorable, marqué par la défiance d’une partie de la classe politique locale.
Attendu de pied ferme, il a néanmoins su apaiser partiellement les tensions, même si certains élus réservent encore leur jugement en attendant la traduction concrète des annonces dans le prochain budget.
Des annonces en demi-teinte
Parmi les principales mesures évoquées, l’arrivée d’un second escadron de gendarmerie constitue davantage un retour à une configuration passée qu’une réelle nouveauté.
Côté police, si des renforts sont prévus, les effectifs restent jugés insuffisants au regard des besoins exprimés, notamment par la CDI qui réclamait un doublement de ses personnels.
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Le Ministre a également insisté sur un alignement des moyens technologiques entre la Guadeloupe et la Martinique. Mais en raison de la spécificité archipélagique du territoire, les attentes portaient sur un dispositif plus conséquent et mieux adapté à la dispersion géographique des communes.
Un effort partagé, mais à quel prix ?
En réalité, pour l'avoir dit à plusieurs reprises, Bruno Retailleau attend, aussi, que les collectivités participent activement au financement des investissements sécuritaires.
Une orientation qui suscite des interrogations, car les finances locales sont déjà fragilisées par d’importantes pertes budgétaires. Pour certains, cela revient à reporter une partie de l’effort sur le contribuable guadeloupéen.
Un engagement partagé et responsable selon le Ministre qui a répété que les caisses de l'Etat étaient vides.
Si les intentions affichées visent à renforcer la lutte contre la délinquance, la circulation des armes et le trafic de stupéfiants, leur mise en œuvre effective reste incertaine. Les deux à trois prochaines années sont présentées comme déterminantes pour inverser la tendance.
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