Séisme des Saintes : 10 ans déjà
Par Christophe Langlois
21/11/2014 - 06:34
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:42
Guadeloupe
10 ans après le séisme des Saintes, notre archipel est mieux équipé pour surveiller l’activité sismique. Le 21 novembre 2004, une fillette avait trouvé la mort à Trois Rivières et plusieurs personnes avaient été blessées, à Terre de Haut et Terre de Bas notamment.
10 ans après le séisme des Saintes, notre archipel est mieux équipé pour surveiller l’activité sismique.
Le 21 novembre 2004, une fillette avait trouvé la mort à Trois Rivières et plusieurs personnes avaient été blessées, à Terre de Haut et Terre de Bas notamment. Là bas, le séisme avait été le plus fortement ressenti : avec une magnitude de 6,3 et une intensité de 8, il y avait eu des glissements de terrain et de nombreux dégâts.
Dans un communiqué, la préfecture affirme que « la surveillance est toujours de mise » et évoque les nouveaux moyens déployés par l’Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe.
{{Les changements...}}
Ce qui a changé, ce sont les technologies et les moyens déployés. Si l’observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe existe depuis les années 50, en 2004, il n’y avait pas de station sismique aux Saintes. Dans l’urgence, juste après le séisme, la communauté scientifique venant de toute la France, avait alors installé des instruments pour mesurer les vibrations du sol. Il faut savoir qu’il y avait eu à l’époque des milliers de répliques pendant plusieurs semaines.
Puis petit à petit le réseau de surveillance s’est développé. Une vraie station a été installée aux Saintes puis modernisée et depuis 2012, notre archipel bénéficie de 6 stations de très haute précision : à Terre de Bas, aux Saintes, à Marie Galante, La Désirade, Capesterre Belle Eau, Anse Bertrand et Deshaies.
Plus d’un million d’euros d’investissements locaux, nationaux, et européens ont permis d’installer ces équipements ultra modernes : des instruments très sensibles qui mesurent les vibrations du sol et leur intensité et qui les transmettent par satellite.
Capital car cela permet d’agir en réseau avec les observatoires de la Martinique et de Trinidad.
{{Coopération caribéenne}}
Là où avant, la Guadeloupe devait gérer seule une catastrophe, aujourd’hui, les signaux reçus sont instantanément transmis aux trois observatoires.
Si un séisme se produit chez nous par exemple, et que l’observatoire guadeloupéen est endommagé, les deux autres peuvent prendre le relais pour mesurer les répliques ou toute autre donnée. L’enjeu c’est évidemment de prévenir puis gérer au mieux une éventuelle catastrophe et protéger les populations.
A noter que grâce à ces équipements, nos six stations participent maintenant à l’alerte tsunami dans la caraïbe. En cas de gros séisme, le signal est envoyé au centre d’alerte à Hawaï. Il peut ensuite déclencher l’alerte tsunami parce que dans ce genre de situation, chaque minute compte.
Photo : Blog Archipel des Sciences [->https://archipeldessciences.wordpress.com/]
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