Opération de sécurisation autour des boites de nuit à Jarry

Fouilles de véhicules, de personnes avec à la clé des saisies de drogue et d'arme. Mais aussi des échanges avec les patrons et clients. On peut dire que la majorité est satisfaite de cette présence. Cédric, 48 ans, en a dit plus à la sortie de la "Caz"Art" :

On veut sortir, on veut s'amuser, c'est les vacances, on veut profiter mais le problème, c'est que quand on sort, on est quand même un peu inquiet. La présence de gendarmes, ça nous rassure parce que quand on sort de soirée, on a peur de se faire agresser, on a peur même d'aller chercher sa voiture. On est quand même excédés par rapport à toutes les agressions, tous les meurtres. On se rend compte qu'on est déjà au 30ème homicide. On est qu'en juillet. Nous, on veut une réponse politique. Ils tirent, ils agressent. Il faut nous sécuriser parce qu'on ne peut pas sortir tranquillement. Regardez, on est face à une soirée qui se termine, il faut qu'il y ait des gendarmes pour qu'on puisse se sentir en sécurité. Ce n'est pas normal...

Et justement durant cette opération, un grave incident s'est produit dans une soirée, rue Gothland à Moudong centre. Un participant jaloux a récupéré sa voiture et a tenté de pénétrer de force à l'intérieur pour écraser certaines personnes. 

Le jeune homme a percuté la grille d'entrée. Bilan 4 blessés dont 2 graves âgés de 19 à 39 ans. Le suspect a été interpellé sur place et est depuis en garde à vue. Le capitaine Davy Mendès qui dirigeait le dispositif :

Un incident marquant dans un établissement de nuit où un client mécontent a foncé sur l'entrée. À l'heure actuelle, on déplore quatre blessés qui ont été évacués au CHU de Pointe-à-Pitre. Aucun pronostic vitale n'est engagé sous réserve, bien sûr, des avis médicaux, mais l'une des victimes (une femme) est un peu plus sérieusement blessée à la jambe avec une fracture. Bien évidemment, on a interpellé le conducteur, placé en garde à vue, qui va devoir répondre de ses actes. Pour l'instant, l'enquête est en cours. C'est une opération avec un peu plus d'effectif, il faut savoir que nous sommes présents tous les soirs notamment à Jarry, les week-ends, pour justement prévenir les atteintes aux personnes, les vols à main armée, mais également les conduites dangereuses telles qu'on a pu le voir ce soir.

Du côté des gérants, c'est avec plaisir qu'ils ont accueilli les forces de l'ordre devant voire à l'intérieur leurs établissements. Ils sont cependant inquiets quant à la fréquentation largement en baisse en ce début de vacances. Laurent Millet, patron du "W club" situé vers la pointe Jarry :

Bien sûr, on demande. On est même très heureux quand on les voit arriver parce que ça nous permet de rassurer notre clientèle par rapport au climat anxiogène qui est actuellement en Guadeloupe. Donc, ils sont toujours les bienvenus sur notre parking. Les gens sont à la recherche de sensations fortes et ils ont besoin de se battre pour un rien. Et malheureusement, c'est très néfaste, ne serait-ce que pour l'envie de faire la fête. C'est très dur actuellement. C'est un métier, les gens pensent qu'on croule sous les billets, mais ça fait très longtemps qu'on se bat pour survivre, qu'on a une concurrence qui est très accrue en face de nous. Mais là, actuellement, avec la violence qui se rajoute aux événements, c'est vraiment très compliqué. On a toujours eu des portiques et des caméras, sauf qu'on les renforce chaque année, on en rajoute. C'est un investissement permanent pour rester à la pointe de la technologie dans le domaine de la sécurité.